Tête de femme
1920
Crayon noir sur papier-calque
80 × 100 cm
Œuvre en rapport : la fresque de la demi-coupole, Pavillon Sud du Petit Palais
Ce grand dessin sur calque est préparatoire, et très probablement le carton, pour la tête de la femme allongée dans la fresque réalisée par Georges Picard pour la demi-coupole du Pavillon Sud du Petit Palais en 1920. Aux coins, il y a de nombreux trous faits par des épingles et en raison de sa grande taille, il a été plié en quatre. Les contours forts et les traits flous du visage sont typiques de l'artiste.
La fresque de Picard au Petit Palais, devant laquelle défilent chaque année des dizaines de milliers de visiteurs, est une énigme. Allongée sur un précipice devant un ravin et les sommets anguleux d'une chaîne de montagnes, une femme, tête vers le haut, les yeux fermés, se repose dans une posture apparemment inconfortable. Au-dessus du ciel, une autre femme nue et ailée, probablement Aurore, déesse de l'aube, désigne une étoile brillante - l'étoile du matin, la planète Vénus. La composition est donc probablement une allégorie du matin, mais à vrai dire, on sent qu'il se passe autre chose aussi.
Picard, vosgien issu d'une famille juive, fut l'un des meilleurs peintres des grands décors de la fin du 19e et du début du 20e siècle, hélas aujourd'hui très sous-estimé. C’est bien d’avoir un dessin de « work-in-progress » comme celui-ci pour nous montrer comment il a réalisé ses grandes peintures murales.