Les plus belles pêches qu’il m’ait été donné à voir !
Les fruits et les feuillages, dans une apparente désorganisation, sont soigneusement ordonnancés sur une table couverte d’une lourde nappe brune constituant un ensemble harmonieux. Ainsi melons, pêches, prunes et raisins s’offrent à notre regard, aiguisant notre appétit. Dans le sillon tracé par Jean Siméon Chardin (Paris 1699 – Id. 1779), notre peintre explore la sensualité des objets de la nature et restitue à merveille le velouté de la peau de pêche. A la différence des peintures de nature morte du siècle précédent, toute idée de vanité est ici abandonnée. Dans une atmosphère feutrée, notre composition est une véritable ode à l’été et aux fruits qu’il nous offre.
Encore considéré comme un genre mineur au 18e siècle, la nature morte continue cependant à attirer des artistes talentueux qui feront évoluer le registre. Les connotations religieuses ou allégoriques sont progressivement abandonnées et les peintures d’entablements évoluent vers des représentations de couleurs et de formes variées, affichant les aliments ordinaires avec volupté.
Tout comme Anne Vallayer-Coster (Paris 1744 – Id. 1818) nous invite à méditer sur la beauté des aliments qui garnissent nos tables, notre peintre met en scène les fruits de l’été devant un arrière-plan sombre. Les melons, les pêches, les prunes et les raisins deviennent ainsi sujets de réflexion.
Dans un cadre ancien en bois et pâte sculpté de style Louis XV.
Dimensions : 49 x 53 cm – 75 x 79 cm avec le cadre
Vendu avec facture et certificat d'expertise.