Pièce Unique : Gouache originale en couleurs sur papier Canson noir (pas une reproduction) réalisée par André Ruellan, ici monogrammée A R et datée 65
Dimensions : environ 60 x 45 cm
Etat : Petits trous aux angles dus à différents accrochages.
Cette gouache a été réalisée par André Ruellan (homonyme de l'écrivain de science-fiction, mais sans relation, voir sa biographie ci-dessous) dans le cadre du Film-Club, ciné-club de Rouen. De 1948 à environ 1969, il réalisa plus de 100 affiches uniques destinées à être affichées à l'entrée du cinéma pour annoncer la projection.
Critiques d'art : André Ruellan
Né le 4 mars 1931, ce Rouennais a du sang de breton dans les veines et ses grands-parents et parents étaient férus de théâtre lyrique, au Théâtre Français comme au Théâtre des Arts.
Tout jeune, durant l'occupation, il découvre la musique sous la direction de Victor David à Petit Quevilly. Etudes classiques à Corneille, puis section Arts et Métiers à Fontenelle, voici le jeune André qui entre en qualité de dessinateur au Transformateur à Petit Quevilly, il y restera de 1947 à 1986, et en sortira avec la médaille du travail : échelon or.
Parallèlement, André est toujours très attiré par le spectacle, d'ailleurs il sera délégué aux animations culturelles de son Comité d'établissement durant huit ans. Mais il a bien d'autres cordes à son arc, le cinéma d'abord, avec le film club de Rouen, dès 1948, avec aussi la création d'un Ciné-Club au Kursaal de Petit-Quevilly, et avec la réalisation d'une centaine d'affiches, pour les films projetés pendant vingt ans au Ciné-Club. Celles-ci furent plusieurs fois exposées, notamment dans le hall des Gaumont, tant à Rouen qu'à Caen, voici quelques années, ainsi qu'à la DASS de Rouen et à l'Armitière.
Abonné de la première heure du Théâtre des Arts, après avoir suivi l'épopée du Théâtre-cirque, André RUELLAN s'est toujours reconnu une culture au goût très "classique".
Une nouvelle page de ses activités prend corps, lorsqu'il devient en 1972 le titulaire de la chronique de critique d'art de Tout Rouen, puis des Affiches de Normandie, sans compter de nombreuses revues Visages du 20ème siècle, Le Peintre, L'amateur d'art, ou encore Le Film Français, avant de collaborer à Liberté Dimanche, grâce à Roger PARMENT, et à Valeur de l'art de Monsieur SUVE.
De la peinture Pompier à l'abstraction lyrique, André RUELLAN a su se faire le champion de bien des courants, avec toujours et en toutes circonstances la plus grande gentillesse au fil de 7000 critiques artistiques.
« La presse permet de multiples contacts humains, des rencontres, un enrichissement permanent face à la médiocrité (peut-être) de quelques-uns et au plaisir de côtoyer les gens de bon aloi. ». (Rémi Parment in Liberté Dimanche - nov. 1994).
« Les affiches de RUELLAN aux Gaumont.
André Ruellan expose au Gaumont.
Le saviez-vous ? A. Ruellan, qui aime à célébrer les mérites de ses nombreux amis les peintres, peint. A sa manière, disons qu’il signait les affiches de feu le film d’André Francel dans les années 60 alors que les salles d’art et d’essai, et d’une manière les salles obscures, n’étaient pas ce qu’elles sont aujourd’hui. Le Film-Club possédait une vaste audience, le rendez-vous du cinédit était très couru alors.
Et André Ruellan brossait à la gouache, toujours sur des papiers noir mat, les héros du film. Il en a ainsi réalisé plus d’une centaine. Pour notre plaisir, Guy Payet et Mme Dallet en présentent une sélection cet été dans le grand hall des Gaumont, témoignage d’une époque où cette salle n’était encore que l’Omnia. »
In « Liberté Dimanche », 7 juillet 1985.
« Dans le hall des cinémas Gaumont, André Ruellan expose jusqu’à la fin de juillet, les maquettes des affiches qu’il a peintes pour le Film Club de Rouen dans ses années fastes. Ce témoignage d’une époque montre aussi que le critique d’art sait peindre. »