Fumeurs d'opium, Indochine
Cachet de la succession de l'artiste en bas à droite
Encre noire sur papier
22,5 x 30,5 cm
Encadré : 38 x 46 cm
Ce beau dessin, bel exemple de l'art particulier de Jean Launois, date du séjour de l'artiste en Indochine, d'où il a rapporté un ensemble d'œuvres. Une exposition consacrée à cette période indochinoise de la production de l'artiste a eu lieu au Musée de l'Abbaye Sainte-Croix, Sables d'Olonne en 1998.
A propos de l'artiste :
D'origine vendéenne, Jean Launois montre très vite un talent certain pour le dessin et est encouragé dans cette voie par ses parents. Il se forme auprès de ses compatriotes vendéens Charles Milcendeau et Auguste Lepère, puis entre à l'Académie Jullian à Paris.
Enrôlé dans la Première Guerre mondiale en 1916, il continue à dessiner au front et réalise de nombreux portraits de soldats qu'il présente en 1918 au conservateur du musée du Luxembourg, Léonce Bénédite. Ce dernier lui achète plusieurs œuvres, dont le magnifique portrait de Charlot et celui du Caporal au bonnet de police, aujourd'hui conservés au Musée national d'art moderne à Paris. C'est également à cette époque que Launois réalise le portrait d'Anatole France qui fait la couverture de L'Illustration du 1er janvier 1924. Il obtient une bourse qui lui permet de passer deux ans à la Villa Abd-el-Tif à Alger, un séjour qui le marque considérablement et l'attache à jamais à ce pays où il va finir ses jours. En Algérie, il côtoie les peintres de l'école d'Alger, comme Étienne Bouchaud, et se lie d'amitié avec Étienne Dinet et Albert Marquet. En 1923, il remporte le prix de l'Indochine et entame un long voyage à travers l'Asie, à pied, à cheval ou en bateau, au cours duquel il dessine énormément.
Ses œuvres sont exposées et conservées dans de nombreux musées, comme les musées d'Alger et de Rabat en Afrique du Nord, mais aussi dans plusieurs musées en France, dont le musée de l'Annonciade à Saint-Tropez et le musée national d'art moderne à Paris.