La technique de l’argent repoussé est très ancienne (dès l’Antiquité) et ne connaît pas d’interruption dans son utilisation.
Toutefois, Jacques Frédéric Kirstein pousse cet art à un degré rarement atteint. La surface de métal martelé prend généralement l’aspect d’un bas-relief, voire un moyen-relief. Grâce à un talent hors pair, Kirstein, issu d’une longue lignée d’orfèvres strasbourgeois, s’applique à détacher pratiquement entièrement le motif de l’arrière-plan. Il y arrive d’ailleurs en partie ici avec les pattes avant du cheval cabré de Napoléon qui sont suspendues dans le vide.
Cette technique d’une extrême complexité confère à l’oeuvre un dynamisme remarquable. Kirstein en fait sa marque de fabrique dans de nombreux médaillons pour couvercles de tabatières ou bonbonnières, coupes, pipes avec des scènes de chasse ou de bataille qu’il invente ou copie.
On répertorie un autre médaillon présentant cette même scène mais avec des différences dans la position des personnages ou dans le dessin de l’aigle dans la partie inférieure.
Epoque : vers 1810-1815
Dimensions au cadre :
Hauteur : 24 cm
Largeur : 25 cm
Dimensions à la vue :
Diamètre : 10,5 cm
Etat de conservation : bon, manque une patte de cheval.