Importante pendule au profil de Lafayette d'époque Louis XVI

Importante pendule en bois sculpté, doré et rechampie crème, à décor d'attributs guerriers et d'une femme tenant un bouclier et une pique sur laquelle repose un couvre-chef.

Le mouvement repose sur une base ornée latéralement de frises de piastres et d'un écusson au blason de 3 têtes de chapiteaux. Il est sommé d'un obélisque sur lequel figure le profil de Lafayette dans un médaillon, entouré de la légende Libertatis Restaurator. Ce même obélisque est coiffé à l'amortissement d'un lion se tenant sur ses pattes arrières et dans ses pattes antérieures la foudre. 

"C’est pour la liberté américaine, bien réelle, que, jeune homme un peu gauche, inexpérimenté, fort riche et très amoureux de sa femme, il quitte tout et combat jusqu’à la victoire de Yorktown en 1781. En 1789, alors âgé de trente-quatre ans, c’est toujours la liberté, maintenant française, qu’il tente de servir, au moins jusqu’en 1791. Et à laquelle il dévoue le reste de sa vie, n’ayant jamais été un agitateur comme d’Eprémesnil, ni un théoricien comme Sieyès, ni un orateur comme Mirabeau, ni un tribun comme Danton, ni un idéologue comme Robespierre, ni un général de coup d’Etat animé par le génie comme Bonaparte, sans s’être rallié à l’Empire ou la Restauration comme tant de survivants de la grande période. Septuagénaire, c’est encore la liberté qu’il sert en 1830, devenu républicain, lorsqu’il aide à l’avènement d’une monarchie citoyenne de laquelle il ne tarde pas à s’éloigner. Irréductible comme le Gaulois qu’il rêvait d’être, il a une vie dont la liberté est le fil rouge. Une liberté d’abord trempée dans le sang des combattants américains, trempée une seconde fois dans le sang des émeutiers du 14 juillet, puis dépassée par le mouvement révolutionnaire, mais intacte. Une liberté enfantée jusqu’à son dernier jour… " (in "Lafayette", par Jean-Pierre BOIS, 2015)

Le médaillon au profil de Lafayette reprend celui réalisé en terre cuite par Jean-Martin RENAUD en 1790 et présent dans les collections du musée Carnavalet à Paris.

Le mouvement d'origine en état de fonctionnement présente 3 carrés de remontage permettant la sonnerie au passage des quarts d'heure sur un timbre et la sonnerie des heures sur un autre timbre.

Travail viennois de la fin du XVIIIème siècle.

Reprises et petits manques visibles à la dorure.

Hauteur: 89 cm.
Largeur: 54.5 cm.
Prodfondeur: 19 cm.

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