Dandini Pietro ou Pier (1646 ; 1712) Bacchus, bacchanale Vers 1690

Dandini pietro (1646 ; 1712) Bacchus dans une de ses bacchanales vers 1690

Toile rentoilée de 99 cm par 76 cm
Cadre ancien de 118 cm par 95 cm

Je remercie le cabinet Turquin pour son expertise et le professeur Sandro Bellesi, spécialiste de l’artiste pour sa confirmation et sa proposition de datation entre 1690 et 1700.
L’artiste nous propose une superbe bacchanale. La composition est riche, la touche est rapide, le geste assuré. On connait un autre tableau de l’artiste traitant de Bacchus avec une composition complètement différente : le couronnement de Bacchus vendu 29000 par Sothebys à New York le 30 janvier 2016.

Les bacchanales

Ce sont à l’origine des fêtes religieuses célébrées en l'honneur de Bacchus dans le monde romain.
À Rome, les bacchanales se répandent à partir de la Grande-Grèce. Les réunions deviennent parfois un prétexte à débauche ou à crime. Au II^e s. avant J.-C., elles avaient lieu, de nuit, à Ostie, dans le bois sacré de Stimula, et à Rome, sur l'Aventin.
Une initiée dévoila au proconsul Postumius les excès commis. Le Sénat s'était déjà alarmé du caractère secret du culte, qui pouvait favoriser les complots politiques. Un procès (186 avant J.-C.) aboutit à des condamnations à mort ou à des emprisonnements. Un sénatus-consulte interdit dès lors les bacchanales, mais autorise le Sénat à accorder des dérogations.
La pratique persiste, semi-clandestine, en Italie du Sud.

Dandini pietro ou pier (1646 ; 1712)

Issu d’une famille de peintres, Il est le fils (ou neveu, on ne sait pas exactement) et élève du peintre Vincenzo Dandini.  En plus d'avoir suivi une formation au sein de la famille, il s'est rendu à Bologne, Modène, Venise et Rome pour s'initier à l'art. En tant que peintre, les styles de Dandini sont éclectiques, comme en témoignent ses voyages, bien qu'il ait la noblesse d'esprit et la délicatesse caractéristiques du baroque florentin.
Dandini compte parmi les peintres les plus actifs de Florence à l'époque baroque. Très apprécié des membres de la famille Medicis dont le prince Ferdinand et le grand-duc. Ses œuvres se retrouvent dans de nombreuses églises de la ville, telles que San Frediano (fresques de la chapelle de San Bernardo), San Jacopo Soprarno (fresques de la voûte), San Giovannino degli Scolopi , Santa Maria Maddalena de ' Pazzi, Santa Maria Maggiore…
D'autres œuvres se trouvent au Palazzo Corsini, à la Villa La Petraia (fresques de la Cappella Nuova) et à la Villa Bellavista près de Pistoia, il a également travaillé à l'intérieur du Palazzo Marchetti… Les Palais et Eglises où l’on peut admirer ses œuvres sont nombreux.

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