L'Ariane endormie est découverte au début du XVIe siècle. Elle est achetée en 1512 par le pape Jules II qui la place dans le Palais du Belvédère, aujourd'hui musée du Vatican. L'oeuvre est cédée en 1797 aux Français par le traité de Tolentino et est acheminée à Paris. Exposée un temps au Louvre, elle retourne à Rome après la chute de Napoléon et trouve sa place définitive dans la Galerie des Statues du musée Pio-Clementino.
Initialement identifiée comme Cléopâtre à cause du bracelet de serpent sur le bras gauche supérieur, elle est finalement considérée par les historiens de l'Art comme une belle Ariane endormie.
La silhouette allongée dans une tunique grecque, liée sous ses seins, se trouve à moitié assise, ses jambes allongées croisées aux mollets, sa tête posée sur son bras gauche, sa main droite jetée au-dessus de sa tête.
Une adaptation en bronze est réalisée par Le Primatice à la demande de François Ier. Primatice se rend à Rome en 1540 pour réaliser des moules du célèbre marbre. La position de l’Ariane endormie de Fontainebleau diverge de celle de l’originale antique. Elle est plus renversée, sans que l'on sache si cela résulte d'une déformation des moules venant de Rome ou d'un un choix de la part du Primatice.
D'autre répliques en marbre seront réalisées pour les collections de Louis XIV par Jean-Baptiste Goy et Corneille Van Cleve.
Enfin, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle ce sont les sculpteurs italiens Zoffoli et Righetti ou encore Pierre Julien qui sculpteront leur version de cette belle endormie.
"Cléopâtre au repos" ou "Ariane endormie".
Épreuve en bronze à patine brune.
Signé sur la terrasse "F. Barbedienne, fondeur" et cachet "Réduction mécanique".
Porte le numéro 66.
Travail de la moitié du XIXe.
Parfait état.