Aquarelle sur papier
Signée en bas à gauche
Dimensions : 17 x 23 cm
Avec cadre : 25,5 x 31 cm
Une aquarelle aux accents fauves et à la touche enlevée et libre.
« Je voudrais bien voir un jour mes travaux réussir à émouvoir le plus intensément possible le spectateur. La noblesse de la ligne et de la composition, l’harmonie et la puissance de la lumière, voilà mes ambitions », écrivait Jean Peské dans ses mémoires
Jan Mirosław Peszke, dit Jean Peské est un peintre et graveur d'origine polonaise par son père et russe par sa mère. Il suit les cours de l'École de peinture de Kiev, puis ceux de l'École des beaux-arts d’ Odessa et de celle de Varsovie. Ayant hérité de son père en1891, il émigre la même année en France.
Il s'inscrit à l' Académie Julian dans les ateliers de Jean Paul Laurens et de Benjamin -Constant. Il rencontre Sérusier, Signac ,Toulouse-Lautrec qui lui enseignera lithographie, et Pissaro qui l’initie à l’eau-forte.
Sous l'influence de Signac, il expérimente le pointillisme. Il fréquente aussi le groupe des Nabis, entre 1895 et 1900, et expose à la galerie « Le Parc de Boutteville » avec Serusier, Bonnard et Vuillard. À partir de 1900, il trouve sa place parmi les Post-impressionistes et peint en plein air, notamment à Barbizon.
Peské expose régulièrement à partir de 1895 au Salon des indépendants, au Salon d’Automne, et par la suite dans les plus grandes galeries.
Il travaille à Collioure en 1902, en Bretagne, et s’installe de 1910 à 1915 à Bormes-les-Mimosas. A collioure, il fonde un musée, l'actuel Musée d'Art Moderne.
Sans se soucier des mouvements contemporains( Fauvisme, cubisme futurisme), il peint des paysages, des scènes animées dans un style personnel inspirée de la luminosité des impressionnistes, la vivacité de couleur des fauvisme et l’intimisme des nabis.
Apprécié de Mirbeau, Fénéon et Apollinaire, Peské compte parmi les indépendants de l’école de Paris comme l’un des plus farouchement attaché à la liberté d’imagination et de technique.
Il accède à une grande notoriété entre les années 1920 et 1940.
et compte de richissimes collectionneurs parmi ses clients.
Il présente ainsi ses dessins à Georges Clémenceau, l'un de ses admirateurs, et la Chalcographie du Louvre lui achète des gravures.
Bibliographie:
• Lise Bicart-Sée, Publication critique du journal de Jean Peské, Doctorat de 3e Cycle, Paris-Sorbonne, 1983.
• Collectif, Jean Peské, 1870-1949, catalogue d'exposition, Somogy, 2002-2003.
• Michel Guillemain, Jean Peské à Bormes, catalogue d'exposition, Réseau Lalan, 2005.
Musées: Nantes, Grenoble, Marseille, Rouen, Rennes, Sens.