Tirage argentique d'époque, tampon du photographe et légendé à l'encre au dos.
24 x 16,7 hors cadre
41 x 31 avec cadre
Lucien Clergue aux Baux-de-Provence, Rencontres d'Arles 1975.
Dès 1968, Clergue fonde avec son ami Jean-Maurice Rouquette, conservateur des musées d'Arles, et l'écrivain Michel Tournier les premiers éléments des Rencontres internationales de la photographie qui deviendront les Rencontres de la photographie d'Arles où elles se tiennent chaque année au mois de juillet.
Il invite à Arles les photographes les plus célèbres des États-Unis (Ansel Adams, André Kertész, Robert Mapplethorpe…) et du Japon (Eikō Hosoe)… Ils donneront les premiers « ateliers de photo » à Arles, les fameux workshops. Clergue a sans cesse milité pour la reconnaissance de la photographie en tant que discipline artistique à part entière au même titre que la peinture, la gravure ou la sculpture. Il parviendra à ce qu'elle soit considérée ainsi par le ministère de la Culture avant de contribuer à la création de l'École nationale supérieure de la photographie à Arles en 1982.
Reconnaissance
Lucien Clergue est le premier autodidacte en France à être reçu docteur ès lettres avec option « photographie » à l’université de Provence Aix-Marseille I le 5 décembre 1979[4]. Sa thèse, publiée sous le titre Langage des sables, ne comporte aucun mot, seulement des images, c'est l'écriture avec la lumière[5]. Un commentaire de Roland Barthes, membre du jury de thèse, fait office d'antithèse faute d'avoir pu rédiger une véritable préface avant son décès.
Il a régulièrement été l'invité des plus grandes universités étrangères, telles que Harvard où est conservé un fonds exceptionnellement riche de son œuvre photographique et bibliophilique et a donné de nombreuses conférences à l’étranger.
Son travail a été exposé lors des Rencontres de 1971 à 1973, en 1975, 1979, de 1982 à 1986, en 1989, 1991, 1993, 1994, 2000, 2003 et 2007 et en 2014 pour ses 80 ans.
La ville d'Arles lui a consacré en 2007 une très importante rétrospective à travers 360 photographies datées de 1953 à 2007.
Ses œuvres figurent dans les collections de nombreux musées français et étrangers et chez des collectionneurs privés.
AcadémicienModifier
Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts de l'Institut de France, le 31 mai 2006, à la suite de la création d'une nouvelle section consacrée à la photographie (no VIII). Sa réception sous la coupole a lieu le 10 octobre 2007. Premier titulaire du fauteuil no 1 de cette nouvelle section[6], il a retracé dans son discours l'histoire de la photographie.