Pendule en bronze doré représentant Bacchus tenant la thyrse,
Travail attribué au bronzier Pierre Philippe Thomire (1751-1843)
Mouvement signé Le Cœur l’Ainé à Paris,
Début du XIXème siècle
Dimensions Largeur : 42 cm / Hauteur : 56 cm / Profondeur : 13 cm
L’ouvrage La pendule francaise dans le monde (editions Tardy) nous indique que le dieu représenté serait Apollon, Dieu de la beauté, des Arts et de la musique.
Cette attribution se fait probablement de par la présence de la lyre, instrument traditionnellement associé à Apollon.
De plus, Apollon (tout comme Bacchus) était représenté sous les traits d’un jeune et bel homme.
Cependant, si l’on compare notre pendule à celle figurant dans l’ouvrage, on remarque que la notre est doté de sa thyrse. La thyrse est ici essentielle et son absence peut éventuellement expliquer l’erreur d’attribution. Il s’agit en effet de l’attribut principal de Bacchus, Dieu du vin et de la nature. Ce baton orné de vigne et surmonté d’une pomme de pin évoque un sceptre et permet de faire apparaître le lierre ou la vigne.
Ceci étant, la thyrse n’est pas sur notre pendule la seule évocation du Dieu du Vin.
En effet, plusieurs éléments permettent d’affirmer qu’il s’agit bien de bacchus et non d’apollon.
On note ainsi que le dieu porte une couronne de vigne. On retrouve également le raisin et la vigne sous le cadran ainsi que de part et d’autre de la frise centrale.
On note ainsi que le dieu porte une couronne de vigne. On retrouve également le raisin et la vigne sous le cadran ainsi que de part et d’autre de la frise centrale.
Une aiguière est présente, celle ci évoque sans aucun doute le canthare, vase profond permettant de boire le vin dans la Grèce Antique.
Ce cortège était fort bruyant puisqu’il se déplaçait au son des cris et des percussions de tambourins et de cymbales. Les membres de ce cortèges étaient pris de transes et agitaient notamment des morceaux d’animaux dépecés, ceci expliquant ainsi la peau de bête.
Enfin, la frise centrale représente le Dieu Bacchus, portant la thyrse, sur son char tiré par les deux léopards et suivi par les ménades, au son des cymbales et syrinx.
Cette iconographie traditionnelle se retrouve dans de nombreuses œuvres, on citera notamment le Bacchus & Ariane du Titien conservé à la National Gallery, Londres ou sur le Triomphe de Bacchus et Ariane d’Annibale Carracci conservé au Palais Farnese, Rome