Monogrammé MSD
Diamètre : 29,5 cm
Si vous avez des questions n'hésitez pas, nous sommes à votre écoute.
Peintre et céramiste d'origine australienne.
Anne Dangar suit des études d’art à la Julian Ashton Sydney Art School de 1914 à 1920, et enseigne dans ce même établissement de 1920 à 1925.
De 1926 à 1928, elle voyage en Europe. A Paris, elle suit les cours du peintre Louis Roger et les cours de poterie d’Henri Bernier à Vioflay.
Elle rencontre le critique et peintre cubiste André Lhote, dont elle suit l’enseignement à l’Académie Lhote à Montparnasse et à Mirmande dans la Drome durant l’été.
De retour en 1929 à Sydney, elle fonde une école indépendante où elle transmet les idées de Lhote.
Anne Dangar céramiste. Le cubisme au quotidien
elle découvre l'œuvre cubiste d’Albert Gleizes et c’est une révélation ! En 1930, elle décide de rejoindre Moly-Sabata, la colonie d’artistes et d’artisans fondée à Sablons (Isère) par le peintre et théoricien du cubisme.
Ainsi commence une aventure intellectuelle et artistique qui va durer jusqu’à son décès en 1951. Vingt années pendant lesquelles, en accord avec les idées du maître et théoricien du cubisme sur l'artisanat et le retour à la terre, elle abandonne la peinture et se consacre pleinement à la poterie.
Son œuvre céramique se partage entre des poteries utilitaires et des pièces exceptionnelles pour les galeries et les expositions. Leurs décors transcrivent l'esthétique cubiste de Gleizes et déploient une variété de motifs géométriques et animaliers d'inspiration traditionnelle et celtique. Son art est aussi empreint d’une dimension spirituelle, qui s’exprime en particulier à travers des poteries à usage liturgique et plus généralement dans sa conception du travail de l’argile comme un art sacré.
Elle découvre l'œuvre cubiste d’Albert Gleizes et c’est une révélation ! En 1930, elle décide de rejoindre Moly-Sabata, la colonie d’artistes et d’artisans fondée à Sablons (Isère) par le peintre et théoricien du cubisme.A la suite de la lecture de l’ouvrage du peintre cubiste Albert Gleizes ‘La peinture et ses lois’, elle remet en question la conception de Lhote. Elle revient à Paris pour suivre l’enseignement de Gleizes.
Avec son épouse Juliette Roche, Albert Gleizes avait créé en 1927 le groupe d’artistes Moly-Sabata à Sablons en Isère. L’idée est de permettre à des artistes formés à la ville de redécouvrir ‘la terre’ et d’échapper à la ‘commercialisation de l’esprit et de la création artistique’. Cette communauté se consacre au renouvellement de la culture en liaison avec l’artisanat, sur le principe de la simplicité et du savoir-faire ancestral manuel.
En accord avec les idées de son ami sur l’artisanat et le retour à la terre, elle abandonne la peinture et se consacre pleinement à la poterie et à l’enseignement artistique.
Anne se familiarise à la terre vernissée au contact des potiers de la région et notamment à la poterie des Chals (Roussillon), et durant une année à la Poterie Clovis Nicolas à Saint-Désirat en Ardèche, puis en 1932 à la Poterie Bert à Roussillon, en Isère.
Son travail de faïence est inspiré de l’enseignement cubique de Gleizes, avec des décors de motifs géométriques mêlés au thème de l’art chrétien primitif et celtique et de l’iconographie traditionnelle de la région.
Elle partage son temps entre l’enseignement des techniques d’artisanat d’art délivré aux enfants du village, la production utilitaire dans la tradition locale et une œuvre artistique plus personnelle de cubisme rustique.
En 1947, le père de l'abbaye Sainte Marie de la Pierre-qui-Vire passe commande d'une vaisselle pour ses messes : un bénitier, une fontaine, une paire de burettes, deux vases et un pot. Anne offrira des pièces supplémentaires, et communiquera avec le père.
Quelques mois plus tard, elle quitte sa religion anglicane et se convertit au catholicisme.
Ancien pensionnaire de l'institution bénédictine fondée en 1850 dans l'Yonne, Dom Angelico Surchamp séjourne à Moly Sabata durant l'été 1947. Passionné de cubisme, le jeune disciples a sans doute contribué à la conception du décor avec Anne. En 1951, il fonde les Editions Zodiaque et publie la correspondance de Anne Dangar et du père.
Son style influencera de jeunes céramiques comme Jean Tessier à Villenauxe, Jacqueline Lerat à La Borne et Geneviève de Cissey, qui prend plus tard sa suite à Moly-Sabata.
Son œuvre est exposée entre autres dans la Galerie nationale d'Australie, au Powerhouse Museum à Sydney, au Musée d'art moderne de la ville de Paris, à la Fondation Albert Gleizes à Paris, au Musée des beaux-arts de Lyon et de Valence ainsi qu'au musée national de Sèvres.
Le musée de Valence a consacré une exposition temporaire à Anne Dangar en 2016 et 2017.
En 2020, le musée du Hiéron (71) a acquis trois pièces en terre vernissée de l'artiste, destinées à l'abbaye Sainte-Marie de la Pierre-qui-Vire.
Texte © Christine Lavenu (09/10/2019, maj 30/01/2021)
Sources :
La Céramique contemporaine, sources et courants, musée des Arts décoratifs, Paris, 1981.
Exposition temporaire Anne Danger, Musée de Valence - 2016-2017
Site officiel de la commune de Sablons
Site internet Fondation Albert Gleizes
Site internet Ville de Valence
La revue de la céramique et du verre novembre décembre 2020, numéro 235