Huile sur panneau de 65 cm par 50 cm
Cadre ancien de 77 cm par 62 cm
L'artiste évoque un épisode des guerres de religion qui ont égrenées tous le 16è siècle.
Nous voyons ici des paysans qui semblent se venger sur des soldats certainement coupables d'avoir incendié leur village.
C'est une huile sur panneau non parqueté, composé de deux planches de chêne. Le tableau porte deux marques de panneaux au revers. La feuille de trèfle fait référence au panneautier Michiel Claessens (1590-1637). Le poinçon de la Guilde de Saint-Luc, Anvers, à deux mains au-dessus d'un château, est utilisé à partir de 1617 et indique l'approbation du panneau par le doyen de la Guilde anversoise de Saint-Luc.
L’artiste reprend une œuvre de Gillis Mostaert en lui donnant un autre paysage et en y apportant de nombreuses variantes. Musée du Louvre, Paris, (n° inv. MNR 545).
Gillis Mostaert l'Ancien (1528 ; 1598)
Peintre et dessinateur flamand actif à Anvers dans la seconde moitié du XVIè siècle. C'est un artiste polyvalent qui travaille divers genres, y compris la peinture de paysage, de genre et d'histoire. Gillis Mostaert est connu notamment pour ses paysages d'hiver, ses scènes d'incendies souvent nocturnes qui comptaient parmi ses œuvres les plus recherchées de son temps. Ce qui est toujours le cas aujourd'hui. L'artiste dirigeait un grand atelier à Anvers qui fournissait des œuvres à d'éminents mécènes.
Il a signé peu de ses tableaux. Mostaert . Il semble avoir travaillé principalement pour des clients privés auxquel il a fourni des images dans un large éventail de sujets, des scènes de marchés, de foires et de village, des allégories des quatre saisons, des paysages d'hiver et de neige, des scènes de guerre, d'enfer et de maisons en flammes, des sujets religieux ainsi que des paraboles et des allégories.
On pense que Mostaert a joué un rôle important dans le développement à Anvers de l'art de genre et du paysage, à travers ses scènes illustrant les activités des gens contemporains au moyen des nombreuses petites figures de ses compositions.
Les "peintures de feu" de Mostaert ont été répertoriées dans les inventaires d'importants collectionneurs de la fin du XVIe et du début du XVIIe siècle. Des scènes représentant la destruction de Sodome et Gomorrhe et l'incendie de villages la nuit ont donné à l'artiste l'occasion de montrer son habileté à rendre les effets de la lumière et du feu. L'un de ses chefs-d'œuvre dans ce genre est le Paysage aux soldats en maraude (1569, Louvre) dont s’est inspiré notre artiste.
Cette composition offre une vue nocturne sur un paysage avec une rivière et au moins 8 sources de feu s'étendant sur tout l'horizon. Les incendies ont probablement été allumés par des soldats, dont certains sont attaqués par des villageois en représailles. Les villageois semblent avoir pris le dessus sur les soldats dont certains sont représentés au premier plan allongé sur le sol sous la menace d'être tués. Le butin comprenant des casseroles et des poêles rutilantes et des fagots est susceptible d'être récupéré par les villageois.
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