Léon-Ernest Drivier (1878-1951), Nu féminin, Pierre noire et sanguine sur papier

Léon-Ernest Drivier (1878-1951)
Nu féminin
Pierre noire et sanguine sur papier
Signé en bas à gauche
31 x 23,5 cm
Provenance : ancienne collection Marie de Rohan Chabot, princesse Murat, puis par descendance
Infimes taches

Originaire de Grenoble, Léon-Ernest Drivier intègre l’École des Beaux-Arts de Paris en 1895 dans l’atelier du sculpteur Louis-Ernest Barrias. Il débute comme praticien dans l’atelier d’Auguste Rodin aux côtés d’autres sculpteurs bientôt réunis sous le nom de Bande à Schnegg. En quête d’une nouvelle esthétique, ceux-ci allient la force expressionniste héritée du maître aux fondamentaux de la sculpture classique antique et renaissante.

Membre fondateur du Salon des Indépendants en 1923, Léon-Ernest Drivier reçoit de nombreuses commandes publiques et privées d’oeuvres monumentales et de grands décors. Sollicité par l’État, il réalise une sculpture en bronze doré représentant Athéna destinée au Musée des Colonies inauguré en 1931 (actuel Palais de la Porte Dorée à Paris). En 1937, à l’occasion de l’Exposition Universelle, il exécute un groupe sculpté en ronde-bosse, La Joie de vivre, aujourd’hui conservé dans les jardins du Trocadéro, ainsi que deux nymphes se trouvant sur l’esplanade du Palais de Tokyo. Il reçoit en outre plusieurs commandes des autorités argentines qui puisent parmi les praticiens plébiscités par Rodin.

Léon-Ernest Drivier s’inscrit dans ce courant figuratif moderne des années 1920-30 assumant l’héritage classique. Il se concentre sur la figure humaine en donnant la part belle au dépouillement. Soucieux d’atteindre un idéal de simplicité, il formule une proposition artistique axée sur l’épuration des volumes.