Dans la faïencerie Coursange de Poet-Laval, il apprend la céramique, son talent de peintre lui permet de moderniser les décors et de renouveler les formes. En 1958, à Dieulefit, dans le quartier Masseboeuf, il décide d'ouvrir son propre atelier de céramique qui sert de lieu d'habitation et de salle d'exposition.
Il réalise une production utilitaire de pièces uniques aux motifs figuratifs gravés dans la terre et émaillés de tons bruns et noirs. En parallèle de la céramique utilitaire, il crée une œuvre personnelle et stylisée, en utilisant momentanément de l'oxyde de manganèse posé sur un émail blanc au début des années 60. Sa femme Rolande participe aussi au décor.
L'œuvre joyeuse évolue, les sujets anthropomorphes et zoomorphes laissent place aux décors abstraits rejoignant l'Art Moderne, et a des formes de plus en plus architecturées. L'artiste a rendu hommage au thème de la féminité et de la fertilité dans la céramique alors que sa peinture s'éloigne de la figuration pour l'abstraction de paysages dans la lignée de Nicolas de Staël.
Jacques Pouchain a notamment participé en 1965 à l'Exposition Internationale de Céramique Contemporaine à Marseille, et trois ans plus tard à la première biennale de Vallauris.
Ses œuvres sont présentes dans les collections publiques : Ville de Paris, Musée d'Art moderne, Service du mobilier national, Musée de Valence, Musée de Marl (Allemagne), Musées de Marseille, Montréal (Canada), Université de Boston (USA), ...