Huile panneau, 24,7 x 20 cm
Charles Joseph Rémond appartient à cette génération de peintres paysagistes qui s'épanouit entre le
développement de l'art néoclassique, dominé par la figure de Pierre-Henri de Valenciennes (1750-1819), et
l'émergence d'une nouvelle vision du paysage, signalée par l'art révolutionnaire de Corot. .
Formé d'abord dans l'atelier de Jean-Baptiste Regnault (1754-1829), qui lui inculque dès 1809 les
principes du néoclassicisme, Rémond complète sa formation auprès de Jean-Victor Bertin (1767-1842) et se
spécialise dans le genre du paysage. Il expose régulièrement au Salon à partir de 1814 et devient rapidement l'un
des peintres paysagistes néoclassiques les plus en vue. Il reçoit une médaille de seconde place en 1819, et en
1821 reçoit la distinction suprême, le second Grand Prix du paysage historique, pour son enlèvement de
Proserpine (Paris, Ecole Nationale des Beaux-Arts ; inv. PRP 61). Cela lui a permis de passer quatre ans à
l'Académie de France à Rome, et il s'est inspiré de l'Italie pour le reste de sa carrière. De retour en France en
1825, il continue à présenter des œuvres au Salon jusqu'en 1848, et ouvre un atelier dont l'élève le plus important
est Théodore Rousseau (1812-1867).