"Paysage Animé - Mai Thu - Huile Sur Toile - Signée THU- Vietnam - Indochine
Ce peintre reste un mystère. Ses œuvres attribuées dans un premier temps à Mai Trung Thu dans sa production de jeunesse avant son départ pour la France en 1943, étant récusées par la famille de celui-ci, se sont vues réattribuées à un certain Nguyen Mai Thu. Cette nouvelle attribution semble très sujette à caution, sinon fantaisiste car personne ne connaît le moindre élément biographique de ce personnage et la signature de ses toiles n’a jamais comporté le patronyme Nguyen ou l’initiale N. Ce nom de Nguyen Mai Thu est apparu pour la première fois en vente en 2017 et se trouve repris par facilité dorénavant à chaque apparition d’une nouvelle toile portant cette signature. Quoiqu’il en soit, le style très européen de ces peintures laisse à penser qu’il s’est formé au contact de professeurs français, probablement au sein de l’Ecole des Beaux Arts de Hanoï, étant donnée la localisation de ses paysages.
Sa production, concernant uniquement des huiles sur toile est pour la plupart située au Tonkin et parfois datée, entre 1933 et 1950.
On connaissait déjà trois signatures de cet artiste: M.Thu, mai thu et Méi Qiū.
En 2022 sont apparues en vente deux petites toiles signées cette fois-ci « THU ». dont celle-ci présentant de grandes similitudes avec celles de M.Thu. Similitudes
- de thème (scènes champêtres avec quelques paysans tonkinois plus présents pour animer le tableau que pour en être le centre d’intérêt).
- de tons pour représenter les chemins de terre , la végétation, les montagnes lointaines, les plans d’eau et les ciels,
- d’atmosphère n’exprimant que la tranquillité d’une nature toujours paisible.
- de style avec une peinture très fluide au niveau des ciels et des plans d’eau, et des empâtements parfois très marqués au niveau des sols et de la végétation.
Une particularité de ces deux toiles est qu’elles ont été réalisées sur une ancienne couche picturale dont la silhouette est encore très apparente au verso et présentent de très nombreuses craquelures qui correspondent, d’après le restaurateur à qui elles ont été confiées, à une mauvaise appréciation des dilutions.
Pour ces raisons nous sommes d’une part convaincus qu’il s’agit du même artiste, et d’autre part nous pensons que ces deux toiles ont été réalisées dans les débuts de sa carrière à une période où il ne maîtrisait pas encore pleinement la technique de l’huile.
Affaire à suivre...