Dimens. 75 X 47 X42 cm, trés bon état
À la fin du XVIIe mais surtout au XVIIIe siècle les habitudes alimentaires évoluent. On privilégie la qualité à la quantité. La notion de naturel est importante, l’aliment doit conserver son goût. On crée de nouvelles pièces de service de table, les terrines, les pots à oilles, ces contenants munis d’un large couvercle sont destinés à préserver la chaleur du plat tout en rappelant la forme originale de l’aliment dégusté.
Effectivement, il faut surprendre, impressionner les convives, ces pièces en forme de trophée de chasse, d’animaux, de légumes ou de fruits deviennent vite incontournables. Ici, cette terrine, en forme de hure de sanglier posée sur le cou, la tête vers le haut, comme tendue vers le spectateur, est assez exceptionnelle. Sa gueule ouverte, les babines retroussées, la langue apparente, donnent un aspect plutôt vivant à cet animal, mais les grands yeux et des oreilles en « feuilles de chou » donnent un aspect un peu fantaisiste à cet animal. Cette céramique est assez proche d’une pièce conservée à la Cité de la céramique de Sèvres et Limoges.
Jean-Paul Gourdon est céramiste, depuis plus de 40 ans. Il vient du Lot-et-Garonne. En 2007, l'excellence de son travail en la matière a été reconnue. Le titre de meilleur ouvrier de France lui a été décerné. Ses oeuvres se veulent dans la tradition, avec une touche orientale pour certains, dont des animaux hyperréalistes. Partout en Europe. Jean-Paul Gourdon a été remarqué et surtout par le chef Alain Ducasse, qui, impressionné par le réalisme des créations du céramiste, lui a commandé des terrines et des légumes géants pour ses restaurants. Depuis, les créations de Jean-Paul Gourdon sont présentes dans des restaurants et des galeries d'art dans toute l'Europe.