Commode Louis XVI Aux Armoiries Du Marquis De Louis De Fontanes. Pair De France

Commode à ressaut de style Louis XVI, ouvrant en façade par deux tiroirs sans tarverse, marquetée toutes faces à dessus de marbre brèche d'Alep.

Le blason marqueté est celui des Armoieries du Marquis Louis de Fontanes. Paire de France.

Cette commode est une commande post mortem datant de la fin du 19e siècle issue très certainement d'un grand atelier Parisien du Faubourg Saint-Antoine, se situant probablement durant la fin de l'existence de sa fille Christine de Fontanes décédée en 1873, sans descendance. La famille conserve le manteau jusqu'à l'extinction totale de toute lignée.

Parents.  

Père. Marcellin de Fontanes, inspecteur des manufactures de Niort, issu d'une famille Protestante d'ancienne Noblesse Cévenole, mais dépossédée de son fief par la révocation de l'édit de Nantes.

Mère. Jeanne de Sède, veuve d'une première union ayant eu trois filles, exigeat que les deux garçons nés de sa seconde union avec Marcellin de Fontanes, Dominique né en 1751 et Louis Né en 1757, fussent baptisés dans la religion Romaine, car elle était une fervente catholique.

Louis de Fontanes reçoit une éducation très stricte prodiguée par un prêtre de spiritualité janséniste à la Foye-Monjault.
Cette éducation religieuse à la doctrine et au châtiment que préside cette pédagogie janséniste font cruellement souffrir l'enfant, à tel point qu'il fuit sa geôle de jeunesse captive en cherchant à s'engager comme mousse dans le port de la Rochelle.
Ses parents l'en empêchent in extremis et du coup il poursuit sa scolarité au sein du collège de la congrégation de l'oratoire.

il perd toute sa famille en quelques années. Son frère meurt prématuremment en 1772, son père en 1774, puis sa mère en 1776.
Des amis proches de la famille le recueille afin qu'il prenne la suite de son père, mais cette direction ne l'interesse pas. il gagne ensuite Paris afin de se consacrer pleinement à l'écriture qui est sa passion, publiant ainsi ses premiers poèmes et ses premièrres productions dans l'almanach des Muses et le Mercure de France.

Fonctions.
Paire de France. 4 juin 1814 - 17 Mars 1821.
Président du corps législatif.  10 janvier 1804 - 24 janvier 1810.
Fauteuil 17 de l'Académie Française. 27 septembre 1795 - 17 mars 1821

Louis Jean-Pierre,Marquis de Fontanes, né le 6 mars 1757 à Niort et mort à Paris le 17 mars 1821.
écrivain, poète, homme politique et d'action, héritier du goût de Racine et de Fénelon, bon vivant et doué des manières de la galanterie de l'ancienne France.il fût grand Maître de l'Université de France et membre du Sénat conservateur. il fût également membre de l'Académie des belles letrres, des sciences et arts de la Rochelle, puis membre de la société nationale des antiquaires de France .

Un parcours de vie très fécond.

Louis de Fontanes rencontre la tante de la future impératrice Joséphine, fanny de Beauharnais, qui le présente à son amant Claude Joseph Dorat, poète à la mode qui l'introduit aussitôt dans les cercles littéraires. il écrit beaucoup, rencontre du succès et devint l'ami du philosophe Joseph Joubert, du poète André Chénier, ainsi que de Chateaubriand.
Au début de la révolution, étant plutôt modéré, il est partisan d'une monarchie éclairée. De 1789 à 1791, il devient journaliste et rédige courageusement des éditoriaux dans le Modérateur. C'est à cette époque qu'il rencontre Chateaubriand dans le salon Parisien de la Comtesse Julie de Farcy.
Durant la Terreur, en 1792, il se retire dans des cachettes secrètes à Lyon; il y épouse Chantal Cathelin, une riche héritière. De cette union naissent deux filles: Imberthe en 1793,rapidement décédée de la variole en 1794,et Christine en 1801. Ce mariage met fin à ses difficultés financières. Durant cette période la ville de Lyon, aux mains des Royalistes, est assiégée et bombardée par les troupes de la Convention. Des quartiers entiers sont rasés et les premières exécutions de masse, sans aucun jugement, commencent. Rescapé d'un bombardement de la ville par les troupes Républicaines menées par Joseph Fouché, il,revient à Paris. A la demande de députés Lyonnais, il rédige un discours dénonçant les exécutions de masse, lu par le député Lyonnais Changeux devant la Convention lui vaut d'être dénoncé par le député mobtagnard Garat. il est arrêté, mais pour un motif bénin; relâché, il s'enfuit à temps pour se cacher en Normandie. il trouve refuge à Sevran chez la poétesse Adélaïde-Gillette Dufrénoy.