L’Église Saint-Jacques de Dieppe
Vers 1897
Pointe-sèche sur papier vergé
39,8x29,8 cm (cuvette) / 57,8x41,9 cm (feuille)
Signée en bas à gauche au crayon « Helleu »
Inscription en bas au centre au crayon « Dieppe »
Bon état, quelques plis et tâches légères
Artiste polyvalent, Paul Helleu connaît le succès de son vivant avec ses tableaux, ses pastels et ses dessins aux trois crayons, mais également en tant que graveur. En témoigne le titre de la monographie publiée par Robert de Montesquiou en 1913 : Paul Helleu, peintre et graveur.
Son ami James Tissot lui offre en 1885 sa pointe de diamant, suscitant son intérêt pour la pointe-sèche. Également encouragé par Paul Sickert, Helleu s’enthousiasme alors pour cette technique et expose ses gravures sur cuivre dans les années 1890 à la Société des peintres graveurs français, au Salon de la Société nationale des beaux-arts mais aussi à Londres et à New-York. Le nombre de ses cuivres, détruits pour la plupart par l’artiste en 1923, est estimé à environ 2000[1].
Si la majorité de ses pointes sèches sont des « instantanés de la grâce de la femme », selon la formule d’Edmond de Goncourt, Paul Helleu a également gravé quelques portraits d’hommes ainsi que de rares paysages, dont cette vue du portail de l’église Saint-Jacques de Dieppe. Cette pointe sèche trouvait suffisamment d’importance à ses yeux pour faire partie des cinquante gravures dont il offrit des épreuves à la BnF en 1903 en vue de constituer un « résumé de son art »[2].
[1] Sylvie Collignon, « La pointe de diamant » in Frédérique de Watrigant (dir.), Paul-César Helleu, Paris, Somogy, 2014, p.142.
[2] Helleu, (cat.exp. Paris, BnF, 16 mai- 15 juin 1957), Paris, Les presses artistiques, 1957, p. 26 : l’œuvre fut exposée sous le n°46.
Bibliographie: reproduit dans Frédérique de Watrigant (dir.), Paul-César Helleu, Paris, Somogy, 2014, p.35