Encadrée sous verre et baguette chène.
Si on en juge d’après ses œuvres les plus anciennes Mélik s’intéresse d’abord au groupement des personnages dans des scènes réalistes, comme ces femmes réunies autour d’un lavoir. La construction est savante et on voit déjà un système pictural qui joue, l’un contre l’autre, le dessin et la couleur. Peu de paysage, pas de nature morte. Mélik a choisi l’humain qu’il mettra de plus en plus au centre de son univers.
Parfois la scène censée s’inspirer de la réalité disparait au profit d’une étude de la physionomie humaine et de ses expressions (plus tard apparaitra le motif du masque). A travers les ocres ou des équilibres improbables de couleurs, Mélik explore la réalité humaine dans son étrangeté. Il multiplie de façon vertigineuse les angles de vue pour des « scènes » qui n’ont plus rien de narratif.