Le cabaret "AU LAPIN AGILE".
Dessin daté le 19 mars 1921, situé et signé en haut à droite.
28,5 x 35,5 à vue
42 x 52 avec cadre
Eugène-Louis Véder (ou Eugène Véder), est né le 1er avril 1876 à Saint-Germain-en-Laye et mort en juin 1936 à Châtillon (Hauts-de-Seine).
Inspiré par Jean-François Raffaëlli, il commence sa carrière artistique peu avant la Première Guerre mondiale, en exposant au Salon des indépendants de 1912 des aquarelles remarquées par le marchand d'art Durant-Ruel.
Dans les années 1920, son sujet de prédilection reste Paris dont il produit de nombreuses gravures rehaussées. Il installe son studio place de l'Estrapade.
L'éditeur Albert Morancé publia quelques-unes de ses œuvres dans la célèbre revue Byblis. En 1928, il produisit une suite de 50 planches sur les quartiers populaires parisiens que les Musées nationaux acquirent en 1930 pour le compte de la chalcographie du Louvre.
En 1923, Jean Robiquet, conservateur du musée Carnavalet, écrivait à son sujet : « Ne lui demandez pas d'où il vient, ni où il a appris à regarder, à crayonner et à sentir. Son œuvre l'indique assez clairement, les petits marchés en plein air, les étals de la rue St-Jacques, les pentes de l'herbe rare des fortifs, les coins perdus du vieux Montmartre, tels furent ses premiers champs d'observation, ses premiers ateliers de peintre. Préservé de toute influence d'école, il n'a eu d'autre maître que Paris, d'autre enseignement que le spectacle quotidien de nos rues et de nos faubourgs, d'autres modèles que les passants. Et voilà sans doute le secret d'un talent si original, d'une œuvre où le moindre détail prend un accent de vérité. »
Cadre en bois massif ciré et mari-louise en toile.
Au Lapin Agile est un cabaret de Paris situé sur la butte Montmartre, au 22 de la rue des Saules, dans le 18e arrondissement, près de la station de métro Lamarck - Caulaincourt.
Établi dans la seconde moitié du xixe siècle, racheté par Aristide Bruant en 1913, il est l'un des lieux de rencontre privilégiés de la bohème artistique du début du xxe siècle, de Max Jacob à Pablo Picasso en passant par Roland Dorgelès, Francis Carco, Blaise Cendrars ou Pierre Mac Orlan ; par la suite, dans les années 1940-50, il est fréquenté notamment par Jean-Roger Caussimon et François Billetdoux. Il est encore aujourd'hui en activité.