Joseph Bail (français, 1862 - 1921) ‘’En cuisine, le polissage des cuivres’’

Joseph, fils de Jean-Antoine Bail, peintre intimiste, se nourrit de la tradition. Même s’il fait ses études d’art dans les ateliers de Gérôme et de Carolus-Duran, il reste attiré par les maîtres hollandais des scènes de genre et par l’atmosphère subtile de la peinture de Chardin. Dès ses premiers salons, il reçoit des récompenses, jusqu’à la Médaille d'or à l'Exposition universelle de 1900 et une médaille d'honneur pour ''Les Dentellières'' en 1902

Joseph Bail est l'un des meilleurs peintres de cette veine traditionaliste qui se poursuit au milieu des débats sur les couleurs, la peinture de la vie moderne et, bientôt, la déformation de la perspective et l'abandon du sujet. Il poursuit, si l'on peut dire, comme Monet les effets changeants de la lumière, mais sur les chaudrons de cuivre dont la surface polie la réfléchit, dans les offices et les cuisines, dans des natures mortes. Sa peinture renvoie aux scènes intimes de l'École hollandaise.

Les scènes dans lesquelles ses sujets évoluent sont mises en valeur par la lumière du soleil qui se projette sur les personnages et les ustensiles en cuivre rutilants. Ces objets omniprésents dans les cuisines d'antan sont très représentés dans son oeuvre, autant de supports à faire ressortir les contrastes lumineux que cet artiste aime à produire.

Cadre Montparnasse en bois sculpté 91 x 78 cm.