Belle patine.
Bon état général, petits manques.
Fin du 19ème siècle.
Le terme « tanagra » fut inventé au xixe siècle pour désigner les statuettes qui venaient d'être trouvées en 1870, par centaines, dans la nécropole de Tanagra, une antique cité grecque de Béotie. Mais on sait aujourd'hui que le véritable foyer de création de ces tanagras était Athènes à partir de 340-330 av. J.-C. Ce genre artistique, porteur des valeurs grecques, dépassa largement les frontières de ces régions pour se diffuser dans tout le bassin méditerranéen sur les pas d'Alexandre le Grand, en Grèce, en Anatolie, jusqu'en Cyrénaïque et en Égypte.
Ces statuettes votives en terre cuite, dont certaines, pleines et modelées à la main, remontent à 600 av. J.-C., représentent au départ essentiellement des animaux stylisés et des divinités avec leurs attributs. Les figures étaient colorées par application d'argile. À partir du milieu du ve siècle, les artisans ont moulé la partie antérieure des statuettes, qui seront évidées afin d'obtenir une meilleure cuisson. Les moules permettent aussi une fabrication en nombre. À partir du ive siècle, les statuettes représentent des patriciennes, des danseuses, des éphèbes et des enfants dans un style de plus en plus réaliste. Les œuvres produites sont peintes. Les figurines et moules de Tanagra sont exportés, et les statuettes sont produites tout aussi bien à Myrina, qu'à Alexandrie.