Contexte historique et artistique :
John Flaxman, figure majeure du néoclassicisme, est connu pour ses illustrations d’œuvres littéraires majeures telles que l’Iliade et l’Odyssée d’Homère. Ce dessin s’inscrit dans les premières expérimentations stylistiques du maître et de ses suiveurs, où la complexité des ombres et la souplesse des formes mettent en valeur des scènes mythologiques. Contrairement aux contours épurés adoptés plus tard (1793-1795), cette technique mêlant lavis et encre souligne une richesse et une profondeur exceptionnelles dans l'interprétation de l'iconographie homérique.
L’œuvre illustre une scène mythologique tirée de l’épopée homérique, immortalisant l’un des nombreux épisodes de l’Odyssée. Cette illustration témoigne du dialogue constant entre l’art et la littérature, où le dessin interprète avec brio les récits intemporels d’Homère à travers une esthétique néoclassique.
Pourquoi cette œuvre est exceptionnelle ? Pièce originale du XVIIIe siècle, témoin du processus créatif autour des grandes illustrations homériques. Papier filigrané de prestige, typique des ateliers d’excellence de l’époque. Association rare entre encre, plume et lavis dans les œuvres de cette époque. Conservation remarquable, prête à intégrer une collection privée ou à orner un intérieur raffiné.
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John Flaxman, né à York le 6 juillet 1755 et mort à Londres le 7 décembre 1826, est un sculpteur et dessinateur anglais Flaxman fréquente la Royal Academy de Londres et, à partir de 1773, se consacre à la production de maquettes de cire pour la manufacture de céramique Wedgwood. De 1787 à 1794, il vit à Rome, où il est très actif dans le milieu néoclassique et s’intéresse également à l’expérience puriste. C’est de cette période que datent les illustrations pour l’Iliade et l’Odyssée, la Divine Comédie de Dante et les tragédies d’Eschyle : en tout 21 dessins. De retour à Londres, il est élu membre de la Royal Academy (10 février 1800)1, où il sera ensuite nommé professeur de sculpture, et reçoit d’importantes commandes, notamment dans le domaine de la sculpture funéraire (monument de lord Mansfield, Londres, abbaye de Westminster). Cet interprète raffiné du néoclassicisme a été admiré et étudié par les plus grands artistes de son époque. Les sirènes Le retour à la ligne, idéal sublimé débarrassé de toute sensualité du terrestre, du côté de l’abstraction. Il illustre les Chants d’Homère et la Divine comédie de Dante. Il réalise parallèlement des médaillons et des sujets pour vases qu’il modèle pour la manufacture de Wedgwood. Il a éliminé dans ses illustrations de l’Iliade et de l’Odyssée de 1793 les nuances changeantes, les lumières, et reste sur le simple contour au trait sur papier uni. L’axe de composition est des plus élémentaire, et proche de l’art primitif. Il y a dans son œuvre un désir de table rase, de retour à un style dépouillé, anti-réaliste réalisé avec un simple contour, avec une technique plane et linéaire , et en ce sens que les œuvres que nous vous proposons aujourd’hui sont contradictoires avec ses travaux plus tardifs. Son style est de ce fait proche des primitifs italiens comme Cimabue. Pour ses illustrations de la Divine Comédie de Dante, les scènes sont encore plus aériennes. Il restitue les espaces symboliques comme l’enfer par des tourments abstraits de lignes qui s’entrecroisent. De ses œuvres se dégage un désir de repartir à zéro. Il est devenu célèbre pour ses illustrations de la mythologie grecque.