Jean Augustin Franquelin (1798-1839), La Tendresse Maternelle

Jean Augustin Franquelin (1798-1839)
La tendresse Maternelle
Huile sur panneau signé sur le tabouret curule
Dimension : 51 x 40 cm

Cadre d’époque en bois et stuc doré

Provenance :
Vente aux enchères Perrin - Royere - Lajeunesse à Versailles en 1984

Le peintre nous offre une belle illustration d’un intérieur typique du début XIXeme siècle représentant un moment d’intimité entre une mère et sa fille. L’enfant tient dans ses mains des feuilles, peut être que sa mère lui fait la lecture. Le regard doux et attentif de l’enfant accoudé à sa mère qui porte délicatement son index à sa bouche témoigne de cette tendresse réciproque. Les vêtements, le châle, les parures de corail, la fourrure, le mobilier et les objets décoratifs nous prouvent que nous sommes dans un bel intérieur bourgeois.  
Ce thème de la tendresse maternel apparaît milieu XVIIIème dans une période d’engouement  pour la « nature », de questionnement philosophique sur la Société et l’éducation. Rousseau dans l’Emile placera l’expérience sensible de l’enfant au cœur de sa réflexion. L’émotion qu’on cherche jusqu’ici à cacher va devenir plus présente dans toute la société. Des scènes d’allaitements vont apparaître en peinture à rebours de ce qui se passe en société ou les enfants étaient placés chez des nourrices. Une idée qui ira jusqu’à toucher la reine Marie Antoinette, qui avouera entretenir une proximité quotidienne avec ses enfants en contradiction avec l’étiquette. Notre peinture est l’accomplissement de cette évolution sociale.

Biographie :
Jean-Augustin Franquelin naquit le 1^er septembre 1798 à Paris dans une famille peu aisé. Très jeune il rejoindra l’atelier de Regnault, après quelques années de dur labeur il se présente au prix de Rome. Il réalisa assez tôt des grands formats qu’il envoya au salon, il y exposera de 1819 à 1839. Il fut récompensé d’une médaille d’or de seconde classe en 1827. Ce ne fut que vers 1824 que l’artiste se mit à faire des tableaux de chevalets qu’il produit en grand nombre et qui devinrent réputés pour leurs remarquables compositions, leur fermeté et leur dessin.
Malheureusement, il décédera prématurément à l’âge de 41 ans.

On retrouve ses œuvres dans plusieurs musées tels que le Louvre, Grenoble, le musée de Brou…