Théière en argent Par Jean-Baptiste Carron, Paris, 1779-1780

Théière
-  Argent martelé, fondu, ciselé, manche et fretel en bois noirci
-  Par Jean-Baptiste Carron, maître-orfèvre de 1775 à 1806
-  Paris, 1779-1780
-  Dim : 15 cm de hauteur ; Poids (brut) : 341g
- Très bon état, grille intérieure ôtée avec traces, quelques usures au décor ciselé.

-  Théière en argent sur fond plat. Sur le corps ovoïde légèrement renflé en sa partie supérieure est fixé une petite goulotte. Le couvercle en doucine bordé d’une moulure, sans charnière, s’amortit par un fretel en bois noirci rappelant la prise retenue par deux hottes cylindriques. Le corps et le couvercle portent un décor finement ciselé de riches guirlandes tombantes de fleurs naturalistes alternées de médaillons retenus par de larges nœuds.   

-  Œuvre caractéristique de la fin du XVIII^e siècle tant par la forme adoptée que le décor de guirlandes et de cartouches retenus par de larges nœuds que l’on retrouve chez bon nombre d’orfèvres de la période : Robert-Joseph Auguste pour les services de Russie tel que celui d’Ekaterinoslav (Foelkersam, Tome I pl.39 ), Johann-Jacob Kirstein pour le service de toilette de la princesse des Deux-Ponts, ou plus simplement par Louis-Joseph Milleraud-Bouty et Jean-Louis-Dieudonné Outrebon pour une théière de la collection Puiforcat (Faith Dennis n°268)

-  Poinçons : Charge (sous le corps et dans le couvercle) : A couronné, charge pour les gros ouvrages d’argent à Paris du 18 novembre 1774 au 13 juillet 1780 [1, n°486] ; décharge (sous le corps, sur la bâte du couvercle) : une tête de singe, décharge pour les menus ouvrages d’argent à Paris du 18 novembre 1774 au 13 juillet 1780 [1, n°489] ; jurande (sous le corps et dans le couvercle) : Q couronné, jurande à Paris du 21 juillet 1779 au 15 juillet 1780 [1, n°502] ; contremarque (sous le corps et sur bâte du couvercle) : une bonne foi, contremarque à Paris du 13 juillet 1780 à septembre 1782 [1, n°515] ; maître-orfèvre (deux fois sous le corps et dans le couvercle) : JFC avec de fleur lys couronnée et un fusil pour différent pour Jean-François Carron, maître-orfèvre parisien reçu le 16 décembre 1775. Actif jusqu’en 1806 au moins [3, n°1229 & Nocq p.223]

-  Réf. : [1] Bimbenet-Privat, Michèle & de Fontaines, Gabriel : « La datation de l’orfèvrerie parisienne sous l’ancien régime », Paris musées, Paris, 1995. [2] Dennis, Faith : « Three centuries of french domestic silver », 2 Vol., Metropolitan Museum of Art, New York, 1960. ; [3] Foelkersam, Alfred de : « Inventaire de l’argenterie conservée dans les garde-meubles des palais impériaux », 2 Vol., Saint-Pétersbourg, 1907.

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