Superbe tableau pour les amoureux de Paris, amoureux de ses murs, de ses impasses, de ses réverbères, de ses gravats, tout ce qui fait le romantisme de cette ville.
Germain Delatousche était de ceux là et il aimait peindre un Paris désert. Nous sommes dans le quartier des Gobelins, au début du XXème, où se trouvaient encore les manufactures de cuir dont les ouvriers utilisaient l’eau de la Bièvre qui s’écoulait en deux bras formant une île et sera recouverte en 1912. (voir photo)
Les ouvriers surnommaient les patrons « Les singes » d’où l’appellation « l’île aux singes ».
Il émane de ce paysage urbain une mélancolie, une poésie, et une réelle beauté, par le graphisme, les couleurs et la vie indicible derrière chaque pierre, que l'écrivain Huysmans magnifie : « Au numéro 19 s'ouvre une porte étroite l'entrée du passage Moret. Un cabaret peint en rouge-brique, « Au caveau de l'île des Singes », évoque le nom folâtre de l’endroit » (voir photo).
On retrouve cette même atmosphère poignante dans les oeuvres de Marcel Leprin, Takanori Oguiss ou chez certain peintre de « La jeune peinture » Bernard Buffet, Paul Rebeyrolle.
Germain Delatousche est né à Châtillon-en-Dunois le 27 août 1898 et décède le 31 octobre 1966 à Bouguenais.
Fils de jardinier, il devient apprenti peintre-verrier aux ateliers Lorin de Chartres jusqu’en 1915.
Il s’installe à Paris et il prend part dès 1919 au Salon des indépendants jusqu’en 1929, de même qu’au Salon d’automne de 1925 à 1929.
Président-fondateur de groupement d’art : « Les compagnons » il exposera dans de nombreuses galeries telles que la galerie Lorenceau, la galerie Devambez, la Palette française…
Huile sur toile en parfait état « G Delatousche » en bas à gauche, avec un n° "315" et située au dos "Paris XIII L'île aux singes ruelle des Gobelins".
Dimension 55x46 cm hors cadre et 67 x 58 cm avec son cadre en bois teinté cuivre.