Hauteur totale : env. 34,5 cm
Ø Terrasse : 13,5 cm
Largeur : env. 18 cm
Signature
signé sur le motif : G. Coudray
Matériau
Épreuve en bronze à patine chocolat.
Socle décoré de motifs.
Georges COUDRAY naquit le 31 janvier 1862, dans le foyer de Louis Félix COUDRAY, venu de l’Orne pratiquer son métier d’ébéniste dans la capitale, et de son épouse Clara Annette FOUGERON.
À 22 ans (1884), il était admis à l’École des Beaux-Arts de Paris en même temps que son jeune frère Lucien d’ailleurs, et entrait dans l’atelier du sculpteur toulousain Alexandre FALGUIÈRE (Toulouse, 1831 ; Paris 1900) tout nouvellement nommé professeur (1882), et du sculpteur parisien, grand prix de Rome 1848, Gabriel-Jules THOMAS (Paris 1824 – 1905).
Comme nombre d’artistes de ce temps, il présenta ses œuvres aux Salons des Artistes français régulièrement pendant sept ans (1883 à 1890), puis beaucoup plus rarement pendant la décennie suivante (1892 ; 1893 ;v1899 ; 1902 et 1903 ). Il n’y fut jamais récompensé. Inspiré par l’Art Nouveau, il sculpta des bustes et statuettes sur des thèmes littéraires, musicaux ou de la mythologie grecque ou orientale. On lui doit ainsi une Claudine, en référence à l’héroïne de Colette, une Princesse Maline ou Mélisande, une Tahoser, héroïne du Roman de la Momie de Théophile Gauthier, présentée au Salon de 1892, une Judith, exposée (en plâtre) au salon de 1888, mais aussi un Arabe au Cimeterre, une Sémiramis, une Hérodiade, un Génie de l’Industrie…
Toujours dans le style Art Nouveau qu'il affectionnait, il produisit des vases, des jardinières, des pichets et autres objets décoratifs en divers matériaux.
Mêlant le thème littéraire et l’inspiration orientaliste, en vogue en cette fin de 19ème siècle, il sculpta un Othello que de nombreux peintres avaient déjà illustré, mais que peu de sculpteurs avaient ciselé.
Othello, c’est ce héros terrible et dramatique de la pièce homonyme de William SHAKESPEARE jouée pour la première fois en 1604, mais achevée l’année précédente, elle-même influencée par un roman, publié en 1565 par l’italien CINTHIO, Le More de Venise. Cette histoire, dramatique à souhait, n’avait pas manqué d’inspirer les musiciens, notamment les deux plus grands noms de l’opéra. L’italien Gioachino ROSSINI présentait à Naples pour la première fois le 4 décembre 1816 cette sombre histoire de jalousie et de vengeance. Quelques cinquante ans plus tard, le 5 février 1887, son grand rival Giuseppe VERDI, en donnait, dans le cadre sublime de la Scala de Milan, sa propre version. Le Maure de Venise était connu des Français. L’opéra de Rossini était représenté depuis 1821 sur la scène parisienne. Celui de Rossini était créé au Palais Garnier le 12 octobre 1894, en présence du compositeur.
Pour aller plus loin : https://www.lestresorsdegamaliel.com/sculptures/488-othello-g-coudray.html