surmonté d'une galerie ajourée, la jardiniere en émail finement décoré d'oiseaux dans des feuillages, d'un papillon, d'une grenouille et d'une mante religieuse, sur des pieds têtes d'éléphants dans le gout de Barbedienne et Thesmar
Taille : 29 cm de haut, 33 cm de long, 26 cm de large
Ferdinand Barbedienne (1810-1892) commence sa carrière à Paris en tant que représentant de papier peint, en 1838 il s’associe avec Achille Collas et fonde la société A. Collas & Barbedienne. Ils produisent et commercialisent des copies réduites de nombreuses œuvres sculptées provenant des musées européens selon la formule inventée par Achille Collas.
Suivant l’exemple de l’atelier d’émaillerie sur métaux de la Manufacture de Sèvres qui fonctionna de 1845 à 1872, Ferdinand Barbedienne, grand collectionneur d'émaux cloisonnés d'Extrême-Orient, introduisit très tôt l’émail dans sa fabrication d’Objets d’Art; émaux « champlevés » dès la fin des années 1850, émaux peints « à la façon de Limoges », et émaux cloisonnés d’influence Extrême-Orientale au début des années 1870. Et après quelques essais avec des émailleurs indépendants, Barbedienne s'assure la collaboration exclusive d'artistes émailleurs remarquables tels qu' Alfred Serre pour l'atelier spécial des émaux peint (avant 1872) ou Fernand Thesmar pour celui des émaux cloisonnés (à partir de 1872).
La technique utilisée par Ferdinand Barbedienne se distingue par son niveau de complexité. Un maillage représentant le motif est fondu, puis la poudre d’émail est introduite dans les interstices ainsi formés avant de faire cuire l’objet. Les dégradés de couleur d’émail ainsi obtenus par Barbedienne sont une véritable prouesse.
Ces objets font grande impression à l’Exposition Universelle de Londres en 1862. La qualité de la fonte, de la ciselure et de la patine, propres à la technique de Barbedienne, ont fait que la signature du fondeur a progressivement gagné en importance. Le fondeur est promu au grade de commandeur de la Légion d'honneur le 7 juillet 1874.