Commode d’époque Louis XV estampillée G. Schwingkens - Paris, vers 1735-1740 flag

Commode d’époque Louis XV estampillée G. Schwingkens - Paris, vers 1735-1740
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Description de l’antiquite :

"Commode d’époque Louis XV estampillée G. Schwingkens - Paris, vers 1735-1740"
COMMODE D’EPOQUE LOUIS XV
Estampillée G. SCHWINGKENS
PARIS, vers 1735-1740
Hauteur : 85 cm ; largeur : 125 cm ; profondeur : 65 cm

Bibliographie comparative :
- Comte François de Salverte, Notes sur des ébénistes méconnus du XVIIIè siècle,
in La Revue de l’Art ancien et moderne, numéro 300, novembre 1928
- Pierre Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIème Siècle, Les Editions de l'Amateur, 2008
- Comte François de Salverte, Les ébénistes du XVIIIe siècle, Les éditions d'Art et d'Histoire, 1934

Commode de forme mouvementée, ouvrant par quatre tiroirs répartis sur trois rangs, soulignés de traverses foncées de cannelures de laiton, et reposant sur quatre petits pieds, cambrés à l’avant. La commode est marquetée en quartefeuilles de bois de violettes dans des encadrements en frisage et fil de même essence. Elle présente une riche ornementation de bronzes ciselés et dorés : chutes à mosaïques ; entrées de serrures à motifs de sphinges adossés ; poignées en rinceaux feuillagés reliés par un cartouche central ; tablier à volutes rocaille.
La commode est sommée d’un riche plateau en marbre Campan grand mélange (restauré), à bec de corbin.
Cette commode porte l’estampille G. SCHWINGKENS à 2 reprises.
Meuble en parfait état, qui a été entièrement révisé et restauré par un Maître-Ebéniste.

Guillaume Schwingkens est un ébéniste d’origine allemande, venant probablement des lisières des Pays-Bas comme son nom patronymique le laisse entendre (Shuvingkens). Installé à Paris sous la Régence, où il épouse Marie-Denise CHARPENTIER, vers 1724-1725. Il obtint rapidement ses lettres de maîtrise, probablement au début du règne de Louis XV. Il commence à exercer rue du Faubourg Saint-Antoine et vers 1745 transfère son atelier rue de Charonne. Ses meubles, principalement des commodes et des encoignures, sont tous de style Louis XV et rappellent même souvent le goût de la Régence, comme c’est le cas de notre commode. Réalisés en bois de placage avec occasionnellement des motifs de marqueterie, ses fabrications sont toujours de bonne qualité avec un grand soin apporté aux proportions. Il serait mort aux alentours de 1760.Son estampille se distingue de celle des autres maitres ébénistes parisiens de son temps, en s’écrivant sur 3 lignes.
Le musée du Louvre ainsi que le musée de la Chasse et de la Nature (Paris) conservent des commodes réalisées par Schwingkens.

La présence de cannelures de laiton sur les traverses renvoie à l’œuvre de plusieurs ébénistes contemporains de Schwingkens, notamment Doirat, Mondon, Lieutaud, Delaître ou encore Carel. La parenté stylistique entre ces ébénistes est renforcée par la présence de bronzes que l’on retrouve indifféremment sur des œuvres d’Etienne Doirat notamment (entrées de serrures, mains de tirage), mais également de Charles Cressent pour les chutes mosaïquées datées des années 1730 par Alexandre Pradère, dans sa monographie consacrée au célèbre ébéniste de la Régence[1].
Idem pour les mains rigides qui appartiennent au répertoire de Cressent (cf. commode anciennement présentée par la galerie Perrin à Paris, n°155* du catalogue des œuvres de Cressent, ibidem, page 287). Ou encore la commode anciennement présentée par la galerie Kugel à Paris, illustrée in Calin Demetrescu, Le style Régence, Les Editions de l’amateur, Paris, page 116.
Plus que des parentés stylistiques, toutes ces similitudes entre des ébénistes différents, dont certains (Doirat, Cressent) avaient leurs propres modèles de bronzes, prouvent que ces ébénistes travaillaient de concert les uns avec les autres, et qu’il existait vraisemblablement des collaborations ponctuelles entre ces différents ateliers, ou des accords de sous-traitance, pour répondre à certaines commandes. Cette hypothèse éclaire sous un niveau jour l’importance et la qualité de la production de Guillaume Schwingkens, reconnue à son époque par les plus grands maîtres de l’ébénisterie.
On sait pourtant que Doirat possédait ses propres modèles de bronze, mais il n’est pas impossible que ces ébénistes aient pu travailler de concert les uns pour les autres pour répondre à certaines commandes. De même, l’emploi de bois de violette, plaqué en motifs de quadrillage, se retrouve sur bon nombre de meubles de Doirat. Enfin, la forme générale de cette commode, avec des montants légèrement cambrés sur la partie supérieure, associés à une façade et à des côtés galbés en « esse », le tout dans un équilibre architecturé par les cannelures de laiton, sont des éléments qui se retrouvent de manière récurrente dans l’œuvre de Doirat.
Par ailleurs, il est intéressant de souligner que les bronzes de cette commode renvoient à des répertoires stylistiques différents : les poignées sont déjà de style Louis XV, tandis que les entrées de serrures sont encore Louis XIV. Les chutes d’angle sont typiques de la Régence, alors que l’élément du tablier est totalement rocaille. A ce titre, cette commode est très symptomatique de l’œuvre de Doirat, toute de transition et de création, avec l’association d’éléments « archaïques » et « modernes » pour son époque.
Enfin, il est important de souligner l’emploi d’un très beau marbre Campan grand mélange, qui est toujours un signe de qualité. Cette variété de marbre fut particulièrement utilisée dans la décoration du palais de Versailles, pour magnifier la gloire du roi : bien plus qu’un matériau de décoration, le marbre Campan transmet un véritable symbolisme au service d’une rhétorique de la splendeur qui passe notamment par des effets chromatiques et des jeux de lumière.

[1] A. Pradère, Charles Cressent, Dijon, 2003, page 165
 
Prix: 9 800 €
Artiste: Guillaume Schwingkens
Epoque: 18ème siècle
Style: Louis XV - Transition
Etat: Parfait état

Matière: Autre
Largeur: 125 cm
Hauteur: 85 cm
Profondeur: 65 cm

Référence (ID): 1203529
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