Attribuée à André-Antoine RAVRIO
(1759 - 1814)
Epoque EMPIRE
PARIS, vers 1810
Hauteur : 38,5 cm ; largeur : 10 cm ; profondeur : 14 cm
Bibliographie comparative :
Denise Ledoux-Lebard in Vergoldete Bronzen,
Otto Meyer et Hans Pröschel Klinkhardt & Biermann, München, 1986. Pages 689 à 694
Elégante paire d’aiguières simulées, en bronze ciselé, patiné et doré. La panse ovoïde est ornée de feuilles de laurier, de palmettes ajourées et d’un cerclage en bronze doré. Ce corps repose sur un petit piédouche qui prend appui sur un socle carré en marbre rouge griotte, souligné d’une frise de feuilles d’acanthe en bronze doré. L’anse est composée d’une longue volute sinueuse de bronze doré se terminant par un griffon et reposant sur une tête de satyre.
Très bon état général. Quelques petits éclats au marbre.
Le modèle de cette paire d’aiguières peut être attribué avec certitude à André-Antoine Ravrio, en raison de la présence d’une aiguière quasi-identique sur le portrait réalisé par Henri-François Riesener, en 1812, et conservé au musée du Louvre. Sur ce portrait, Ravrio est représenté tenant une figure féminine dans ses mains ; à l’arrière-plan, posée sur le bureau, on retrouve une aiguière dont la forme et l’anse sont identiques au modèle présenté.
André-Antoine Ravrio (1759-1814) est un bronzier et doreur français, issu d'une famille liée aux Van der Cruse et aux Riesener, célèbres familles d’ébénistes et de peintres parisiens.
Reçu maître fondeur en 1777, Ravrio travaille pour le Comte d'Artois et fait partie des meilleurs doreurs actifs sous le Directoire et l'Empire aux côtés de Thomire, Galle et Feuchère. En 1803 il réalise un phloscope (trépied) pour la cour d'Espagne, puis il fournit le Prince Murat en 1809 au Palais de l'Elysée. La même année, le Roi Frédéric de Wurtenberg fit des achats considérables dans le magasin de Ravrio. Il est l'un des fournisseurs réguliers du Garde-Meuble impérial, pour lequel il fournit de nombreux bronzes servant au réaménagement des principales résidences de Napoléon.
Certaines de ses réalisations sont aujourd’hui conservées dans les collections du musée du Louvre, ou encore du Mobilier national, à Paris.