Portrait D’un Homme Lisant, Dominique Doncre 1802 flag


Description de l’antiquite :

"Portrait D’un Homme Lisant, Dominique Doncre 1802"
Portrait d'un jeune homme lisant. Il est assis devant un secrétaire, un bras posé sur l'abattant. 
Huile sur toile signée en bas à droite et datée 1802. 
Très bon état, quelques petites restaurations, rentoilage ancien. 
Plusieurs de ses œuvres au musée des Beaux-Arts d'Arras. 

Né à Zegerscappel le 28 mars 1743, Dominique Doncre est un bon exemple d'un artiste attaché à sa province. Il se fixe à Arras dès 1770 où il effectue l'essentiel de sa carrière jusqu'à son décès en 1820. Il y épouse Marie-Agnès-Rose Dineur le 6 novembre 1784.

Dominique Doncre (1743-1820) domina la vie artistique arrageoise à la fin du XVIIIe siècle.
En 1794, Doncre présida également à la création du musée d'Arras, dont il fut le premier conservateur, en participant à la sélection des oeuvres.
Le Directoire du district l'avait chargé, le 4 mars 1793, d'estimer les oeuvres d'art provenant des biens saisis des émigrés ; le 20 juin, il eut à faire un choix parmi les tableaux et oeuvres diverses qui se trouvaient à l'abbaye Saint-Vaast

Les archives départementales du Pas-de-Calais ont conservé les inventaires rédigés par Doncre. Ces derniers témoignent de son goût affirmé pour l'art flamand et hollandais, écho direct de sa formation initiale, probablement anversoise. Sa virtuosité dans l'art du trompe-l'oeil et de la grisaille a parfois conduit à écrire que l'artiste "avait travaillé à Anvers auprès de Martin Geeraerts (1707-1791). Certes, ce dernier donna gratuitement des leçons à l'académie d'Anvers à partir de 1741, mais aucun document ne vient confirmer l'hypothèse que Doncre ait été son élève.
"Après avoir d'abord tenté de se former une clientèle à Saint-Omer, l'artiste ne tarda guère à rejoindre la ville d'Arras, où venait de s'ouvrir une école de dessin à l'initiative des Etats d'Artois. La capitale de la province semble lui avoir réservé d'emblée un accueil qui répondait à ses aspirations : en 1772, Doncre prête serment de bourgeoisie, avant d'être admis à la confrérie de Saint-Luc. Grâce à son introduction dans les milieux aisés de la ville, il réalisera ensuite d'importantes grisailles et décorations murales pour différents hôtels particuliers, dont celui du gouverneur d'Artois, le duc de Lévis. Jusqu'en 1789, il trouva surtout ses commanditaires "dans la noblesse de robe locale et plus particulièrement dans le milieu du Conseil d'Artois, parmi la noblesse récente issue des commerçants et hommes d'affaires locaux. La noblesse ancienne [...] faisait-elle davantage appel à des artistes parisiens ou d'ailleurs?" De 1780 à 1785, le jeune Boilly s'est rendu à Arras, appelé par Mgr de Conzié, afin de réaliser plusieurs portraits. "A-t-il profité des absences relativement longues de Doncre à cette époque pour se faire une clientèle locale? Celle-ci ne l'a toutefois pas retenu lors de son désir de partir pour s'installer à Paris. Remarquons toutefois que c'est de 1785 que date un des meilleurs trompe-l'oeil de Doncre, qui, d'après la tradition, aurait donné des cours à Boilly.

"Amené à s'adapter aux circonstances politiques, Doncre put poursuivre sous la Révolution, l'Empire et la Restauration sa carrière de portraitiste local. Cependant, si le portrait a constitué la part majeure de son oeuvre, "peinture religieuse, compositions décoratives, scènes de genre forment ensuite plus du tiers restant " de son oeuvre. Sans descendants directs, les oeuvres de Doncre furent dispersées peu après sa mort et l'artiste semble avoir été rapidement oublié. En 1853, "l'académie d'Arras mit au concours une biographie de Dominique Doncre avec appréciation des principaux ouvrages qu'il a produits". En 1868, Constant Le Gentil, un magistrat artésien, publia un ouvrage biographique : Dominique Doncre (1743-1820) ; ce dernier livre fut enrichi en 1902 par un article de l'érudit Victor Advielle.
Doncre livra le visage de la société arrageoise de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe. La couverture reprend le trompe-l'oeil du musée d'Arras, peint en 1785, une de ses meilleures oeuvres. Comme l'écrit Anne-Marie Lecoq , "les besicles au verre cassé et le cadre mangé par les vers du porte-lettres de Dominique Doncre, font également partie des procédés utilisés dans les exercices de trompe-l'oeil. Mais, par opposition à l'idée de pauvreté et de ruine qu'ils font naître dans l'esprit du spectateur, Doncre a glissé dans le porte-lettres sa propre image, celle d'un homme élégant et fier, accompagnée de la noble devise : "Ego sum pictor", "Et moi, je suis peintre". Si bien que le spectateur ne sait plus comment imaginer le monde autour du tableau, ni le statut social du propriétaire du porte-lettres." (Pierre Georgel et Anne-Marie Lecoq, La peinture dans la peinture, Editions Adam Biro, 1987, p. 249)


 
 
Prix: 2 600 €
Artiste: Doncre
Epoque: 19ème siècle
Style: Empire - Consulat
Etat: Très bon état

Matière: Huile sur toile
Longueur: 88
Largeur: 71

Référence (ID): 1204864
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Antiquaire généraliste du 18ème siècle au 20ème siècle.
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