Crucifix du Comtat Venaissin, l'Apocalypse de Saint-jean Milieu XVIIIe

Crucifix du Comtat Venaissin du milieu du XVIIIe siècle en ivoire et bois de tilleul sculpté et doré bruni et amati, de forme polylobée, représentant l'Apocalypse de Saint-Jean.                                                                                                                                                                            Ce rarissime crucifix est constitué en périphérie d’un cadre finement sculpté et mouluré en accolades volubiles d’acanthes agrémentées d’épis de blés, de roses et autres marguerites et pivoines stylisés sur un lit hachuré. La périphérie intérieure de celui-ci suit par une double bordure typique au Baroque Contadin les lignes de la croix en principale où est crucifier le christ. Le sommet du cadre mouvementé reçoit en partie médiane haute un décor dès plus Apocalyptique, l’Esprit-saint symbolisé par une colombe surgissant des nuées et piquant vers la terre, entourée des trois saint-archanges ; Michel, Gabriel et Raphael, les trois « el » de l’armée céleste qui combattirent la révolte de Lucifer et des mauvais anges. Michel le prince des anges dont le nom signifie « Qui est comme Dieu » surplombe, Gabriel qui signifie "Force de Dieu" et Raphael qui signifie « Dieux guérir » à ses côtés. La base est constituée d’une large acanthe où trône un bénitier ; celui-ci est pourvu d’une coupe amovible ; où un dragon ailé figure. Le dragon symbolisant Lucifer l’affreuse bête de l’Apocalypse dont les exploits funèbres remplissent les derniers temps, reculant devant les archanges et l’armée céleste qui le chasse du ciel. « Il y eut alors un combat dans le ciel : celui de Michel et de ses anges contre le Dragon. Le Dragon, lui aussi, combattait avec l'aide des siens, mais ils furent les moins forts et perdirent leur place dans le ciel. Oui, il fut rejeté, le grand Dragon, le serpent des origines, celui qu'on nomme Démon et Satan, celui qui égarait le monde entier. Il fut jeté sur la terre, et ses anges avec lui….». (Apocalypse 12, 7-12a).En principal un Christ en ivoire, un Christ sur la croix en souffrance ; les bras en « V » tendus symétriquement de part et d'autre de l’axe du corps. Les yeux ouverts, sa tête inclinée vers la gauche couronnée d'épines. Sa chevelure tombe en longues mèches sur ses épaules de part et autre de son visage barbu. Ses mains sont crispées ; légèrement déhanché vers la gauche, ses jambes restent parallèles, toutefois légèrement fléchies, ses pieds symétriques. Pieds et mains sont percées de clous. Le Christ n’est vêtu que d’un simple périzionum, au drapé à forts plis, noué sur la hanche gauche. Le titulus Crucis au-dessus du christ, en ivoire porte son acronyme: INRI.
Travail du Comtat Venaissin du milieu du XVIIIe siècle, vers 1750.
Dimensions : hauteur 58cm, largeur 27cm
Il est à noter que le Christ en ivoire d’Eléphant (Elephantidae spp) conforme à l’AM du 4 mai 2017 permettant la vente sans déclaration d’ivoire ancien d’Elephantidae travaillé avant le 3 Mars 1947 (convention Washington) et représentant moins de 20% en volume de la pièce.
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