(Périgueux 1851 - 1936)
Abords de Périgueux en automne
Huile sur carton
H. 19 cm ; L. 25 cm
Signée et datée 1918 en bas à droite.
Provenance : Collection privée, Périgueux
Jean-Georges Pasquet voit le jour en 1851, à Périgueux. Après une enfance périgourdine très peu documentée, le jeune artiste arrive à Paris et rejoins l'école des Beaux-Arts dont il sort lauréat quelques années plus tard. Il revient sur ses terres en 1879 pour prendre la direction de l’École municipale de dessin de Périgueux, et devient également professeur de dessin des Écoles normales de garçons et de filles.
Élève de Gustave Boulanger, Jules Lefèvre et Jean-Joseph Benjamin-Constant, le peintre pose son chevalet sur les bords de la Dordogne ou de l’Isle pour "conter quelques souvenirs" à travers des paysages réalistes remplis de douceur. Par son style, le peintre laisse paraître une grande idée à ses compatriotes, de son pays et de ses origines. On retrouve des œuvres dénudées d’artifices, représentant des habitants de la région, travaillant leurs terres ou simplement déambulant sur des chemins. Ces tableaux ou dessins de Pasquet retracent la vie du Périgord à l'aube et pendant le XXe siècle, toujours situées dans des lieux bien précis.
Il fait partie des artistes de l’École de Périgueux. Cette école, un peu oubliée de l’histoire de l’art, met en avant l’héritage et l’identité des terres périgourdines. Parmi les représentants, on retrouve Jean-Louis Daniel, André Saigne, Georges Darnet, René Laforest, Roger Favard ou encore André Prugent. Ce mouvement a comme dénominateur commun une thématique qui se détache des canons de l'époque : le paysage.
« C’est une école sans chef de file et sans style dominant, mais qui travaillait avec un enthousiasme extraordinaire. Ils aimaient s’attaquer à des morceaux de nature que l’on appelle ici picadis. »
Jean-Michel Linfort
L’artiste peint la Dordogne mais pas seulement, il se déplace en Creuse et très régulièrement à Saint Georges de Didonne. Il y peint les rivières, la mer, les ports, les ponts, les dunes et les forêts. Autant de motifs qu’il sait retranscrire et auxquels il donne vie grâce aux teintes vives et au mouvement donné à son pinceau, pour donner du relief aux paysages.
Au sortir de la Grande Guerre, Pasquet peint ce petit paysage à presque 70 ans, aux abords de Périgueux, très certainement dans le vallon de Campniac en bas de Coulounieix. Cette vue aux couleurs chatoyantes nous présente un petit chemin s’enfonçant dans la combe boisée à l’entrée de laquelle se trouve une famille, assise.