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Jean-François Gechter, ent. de (1795-1844) Ange agenouillé

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Description de l’antiquite :

"Jean-François Gechter, ent. de (1795-1844) Ange agenouillé"
Jean-François-Théodore GECHTER, entourage de
(Paris, 1795 – Paris, 1844)
Ange agenouillé
Bronze à patine brune
H : 25 cm
Vers 1840

Jean-François-Théodore Gechter reste l’un des grands sculpteurs de son temps dont l’œuvre, marquée par le bronze d’édition, n’a pas encore fait l’objet de monographie exhaustive. L’artiste reçut sa formation en fréquentant avec Barye l’atelier du sculpteur Bosio et celui du peintre Gros. Exposant régulier au Salon parisien entre 1824 et 1840, il reçut plusieurs commandes officielles durant le règne de Louis-Philippe, dont celle du bas-relief de la Bataille d’Austerlitz ornant la face nord (côté avenue de Wagram) de l’Arc de triomphe de Paris, qui lui valut en 1837 la Légion d’honneur. Parmi les autres sculptures monumentales de Gechter toujours en place à Paris figurent également les figures du Rhône et du Rhin sur deux des guérites de la place de la Concorde ainsi qu’un saint Jean Chrysostome en pied à l’église de la Madeleine.

Mais c’est l’abondante production de bronzes d’appartements qui fonde aujourd’hui la renommée de Gechter. Grâce à l’amélioration des techniques de la fonte au sable apportée durant la décennie 1830, notamment par Honoré Gonon - également renommé pour la qualité de ses fontes à cire perdue -, ainsi que celle des techniques de réduction et d’agrandissement apportée par le procédé d’Achille Colas, les sculpteurs-bronziers purent réaliser des modèles compliqués et virtuoses, et les éditer en exemplaires multiples de tailles différentes. Les sculpteurs avaient dès lors la liberté de vendre leurs modèles, d’en confier l’exécution à des fondeurs de leur choix ou bien de les fondre eux-mêmes dans leurs propres ateliers. Gechter eut ainsi le sien à partir de 1841 au 63, quai de Valmy.

Cette figure ailée féminine méditant fait référence à un sujet que Gechter réalisa vers 1840 et fit éditer en différentes tailles et patines. Le sujet est peu orthodoxe : faut-il y voir une Marie-Madeleine héroïsée en ange féminin ? L’iconographie chrétienne inciterait davantage à y reconnaître une allégorie de la Foi. La position de l’ange n’est pas tout à fait similaire et quelques détails ne sont pas présents, mais le travail de sculpture bien qu’attestant une autre main, est peut-être encore plus fin et souple que le maître lui-même.
 

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