Pour l’un estampille de G Jacob (reçu maitre en 1765) pas très lisible, Nous pensons après les avoir montrés à plusieurs spécialistes (expert et ébéniste) qu’ils sont néanmoins bien de Jacob. Nous les garantissons bon d’époque et de Jacob.
Paris, époque Louis XVI.
Georges Jacob est considéré comme le plus grand menuiser et le plus prolifique en sièges de l'histoire du mobilier. La remarquable facture de son travail transparaît ici à travers la qualité de simples cabriolets qui ont traversé les siècles sans dommages.
Georges Jacob (1739-1814) – maîtrise le 4 septembre 1765 : Il est le plus célèbre et le plus créateur de tous les menuisiers en siège du XVIIIe siècle en France. Au premier rang de sa riche clientèle figure la famille royale. Il est le fondateur d'une dynastie ; deux de ses trois fils, Georges II Jacob (1768-1803) et François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter (1770-1841), seront menuisiers et ébénistes, puis son petit-fils Alphonse Jacob-Desmalter (1799-1870) prolongera la renommée du nom de Jacob jusqu'au règne de Louis Philippe.
Rapport de condition : Très bon état des fûts, sans entures ni équerres de renfort- Sanglage bon état, garnitures à renforcer et une assise à refaire pour l’un . Quelques traces de moisissures sur l’un. Un des fauteuils est en bon état, l’autre a subi l’humidité et doit être retapissé.
Ce que nous en pensons : la production de ce menuisier en siège est énorme et il ne faut pas croire qu’il ne produisit que des pièces royales comme le fameux salon aux épis pour le petit Trianon à Versailles. Ainsi nos sièges sont de production courante chez ce grand ébéniste menuisier.
Mais ils sont en plein dans sa période la plus prolifique (1775-1790) et se situent vers 1785, et possèdent bien tous les attributs des sièges Jacob
Le saviez-vous ? : Georges Jacob fit faillite plusieurs fois. Les bouleversements liés à la Révolution le mettent dans une situation financière difficile. Le phénomène de l'émigration, notamment, entame de façon très significative la fortune accumulée pendant trente ans de carrière et de succès. Nombre de ses clients émigrent sans payer leurs dettes. Une créance contre le comte de Provence, d'un montant de 85 000 livres, représentant la valeur de centaine de meubles, ne fut jamais payée. Convertie en prêt, sous la forme de plusieurs rentes viagères, dans les années 1780, elle devint caduque lors de l'exil des princes et de l'écroulement de la monarchie3
Il fait banqueroute en 1796 et transmet son atelier à ses deux fils. Georges Jacob Fils et François-Honoré créent l’entreprise Jacob Frères Rue Meslée, qui sera active sous le Directoire et le Consulat.
Sa production fut considérable. Les ateliers de la rue Meslée ont produit un nombre de sièges dont il serait difficile de donner une estimation. Pour bien se rendre compte, il faut savoir qu'au plus fort de son activité, l'atelier de Georges Jacob, dans les années 1780, emploie plusieurs centaines d'ouvriers en même temps (certains auteurs avancent le chiffre de 7004), et que, sous l'Empire, la compagnie Jacob Desmalter emploie quelque 350 ouvriers.