La Vestale était vouée à la chasteté et chargée d'entretenir le feu sacré .
Vesta est la déesse du feu sacré et du foyer .
Buste à patine brune nuancée reposant sur un piédouche en marbre vert .
Signature du sculpteur "CLODION" , en creux , au dos du buste .
Bronze d'édition ancienne , période seconde partie du XIX ème siècle .
Très bon état de conservation et de patine .
Dimensions : 33 cm x 20,5 cm
Claude MICHEL dit Clodion (1738-1814)
Clodion , pseudonyme de Claude Michel , est un des sculpteurs français les plus prolifiques du XVIIIème siècle .
Formation et années romaines :
Né le 20 décembre 1738 à Nancy et mort le 29 mars 1814 à Paris , il est un des principaux représentant du style rococo .
En 1755 , il entre à Paris dans l'Atelier du sculpteur Lambert Sigisbert Adam , son oncle maternel .
À la mort de ce dernier en 1759 , il s’inscrit comme élève de Jean-Baptiste Pigalle .
Le 1er septembre 1759 , Clodion est lauréat du premier prix de sculpture avec un bas-relief représentant "Absalon" , qui fait tuer son frère Amnon dans le festin aujourd’hui disparu .
Il sera ensuite pensionnaire à l’École Royale des élèves protégés dès décembre 1759 .
Ainsi , le 6 août 1762 , il reçoit son brevet pour l’Académie de France à Rome .
Brillant modeleur , il y réalise des petits sujets en terre cuite , qui seront ensuite éditées en bronze .
Un de ses premiers chefs-d’œuvre est la Minerve (1766, New York , Metropolitan Museum of Art) .
Ce séjour constitue un environnement propice à l’épanouissement d’une culture artistique et littéraire à laquelle l’avait sensibilisé son oncle Lambert Sigisbert Adam .
Clodion se distingue par son charme et son élégance , à la fois en tant que modeleur , mais également par la taille du marbre .
En 1766, il reçoit la commande d’un groupe en marbre pour le duc de la Rochefoucauld , et en 1768 d’une Vestale destinée à Catherine II de Russie .
Il décide de prolonger son séjour romain au-delà des trois ans réglementaires et ne quitte Rome qu’en mars 1771 .
Carrière en France et second voyage à Rome :
En 1773, il montre un choix d’œuvres à l’Académie royale de peinture et de sculpture , en obtenant ainsi l’agrégation .
Dès août 1773, il expose au Salon les modèles en plâtre représentant Jupiter , Hercule , Le Fleuve Scamandre desséché par les feux de Vulcain , une esquisse pour un monument funéraire et des bas-reliefs d’inspiration antique .
Entre 1773 et 1774 , il se rend pour la deuxième fois à Rome , où il réalise de délicats bas-reliefs en terre cuite .
Il en profite pour récupérer des blocs de marbre pour ses commandes pour le jubé de la Cathédrale de Rouen , et pour la Galerie de l’Hôtel de l’Abbé Terray .
Sa carrière prend de l’ampleur après l’avènement de Louis XVI en 1774 .
En effet , Clodion s’implante dans le monde des amateurs fortunés construisant des hôtels particuliers dans les nouveaux quartiers parisiens .
Il exécute d’importants bas-reliefs pour l’architecte Alexandre Théodore Brongniart dont le Triomphe de Galatée pour Bouret de Vézelay .
En 1782 , il exécute deux frises en stuc pour la Cour de l’Hôtel de Bourbon-Condé , ainsi qu’un décor pour la salle de bains de l’hôtel de Besenval .
En 1778, Clodion reçoit sa première commande royale pour un portrait de Montesquieu assis , s’inscrivant dans la série des « Grands hommes de la France » prévue pour orner la Grande Galerie du Louvre .
Vingt-sept statues sont réalisées pour ce projet , mais ne furent jamais installées .
En 1781 , il épouse Catherine Flore Pajou (1764-1841) , fille du sculpteur Augustin Pajou et d'Angélique Roumier, et sœur de Jacques-Augustin-Catherine Pajou ; ils divorcent en 1794 .
Clodion multiplie les œuvres légères et virtuoses jusqu’à la Révolution .
Sa clientèle est telle qu’il n’a plus besoin d’exposer au Salon avant 1801 .
Il se fait discret durant la Révolution, mais contrairement à une légende tenace , ne se retire pas à Nancy .
Sa carrière redémarre à partir de 1795 et durant l'Empire .
Il poursuit sa production de brillantes terres cuites , en parallèle de commandes prestigieuses , parfois monumentales .