Philippe Parrot (1831-1894) Portrait d'Yvonne Mattoy Périgord Dordogne

Philippe PARROT
(Saint Martin d’Excideuil 1831 – Paris 1894)
Portrait d’Yvonne Mattoy
Huile sur toile
H. 46 cm ; L. 38 cm
Signée et dédicacée en haut à droite « à Mlle Yvonne Mattoy – bien affectueusement » 1888

Né dans la charmante et dynamique ville d’Excideuil, Philippe Parrot étudie à Paris au Lycée Louis-le-Grand avec son frère ainé (futur ponte de la pédiatrie). A vingt ans il revient sur ses terres périgordines profiter de la vie et des possibilités qu’offre la campagne au jeunes gens de bonnes familles. Après quelques années d’oisiveté il décide de regagner Paris pour se noyer dans les attraits de la capitale. Ses camarades de lycée qu’il retrouve lui évoquent ses premiers prix de dessin qu’il a obtenus haut la main. Etudiant désargenté, il décide d’entrée à l’Académie Suisse, très abordable pour l’époque, où les élèves se corrigeaient entre eux, sans autorité supérieure. Philippe Parrot passa dix années sur les rangs de cette petite Académie qui vit passer les Corot, Courbet, Manet, Monet et j’en passe.

Dès 1861 il expose au Salon ses premiers grands nus, aux poses si élégantes. En 1867 il voyage en Italie avec Paul Dubois un de ses condisciples de Louis-le-Grand également peintre, et rapporte un nouveau regard sur la peinture, et sa peinture. I apporte dès ce moment de nouveaux coloris, une nouvelle pensée qui le conduit vers les médailles au Salon en 1868, 1870 et 1872. Souvent comparé à Jean-Jacques Henner dans ses compositions, la critique lui est positive et ne pousse pas cette comparaison avec le maître de la lumière dans le mauvais sens.

Yvonne Mattoy, jeune femme restée anonyme, a été peinte en 1888 par Parrot autour de ses 30 ans, vêtue et coiffée de noir, brossée sur un fond ocre à larges touches, dont d’échappent quelques retouches de l’artiste, notamment dans la position du chapeau. Ce profil au long nez est d’une grande élégance que les tonalités choisies pour le fond et le vêtement permettent de révéler par contraste. Notre jeune femme est-elle une périgordine, une expatriée du Périgord à Paris ou simplement une amie parisienne que Philippe Parrot illustre ?