Léonard Boudin
(1735-20 novembre 1807)
Maître le 4 mars 1761
Issu d’une famille de condition très modeste, il demeure successivement rue du Faubourg-Saint-Antoine puis rue Saint-Nicolas, enfin rue Traversière. Au début de sa carrière, il travaille pour le marchand-ébéniste Migeon, auquel il fournit des meubles ornés de marqueteries florales ou de vernis à la façon des laques de Chine. Il semble que sa réputation grandit vers les années 1770, et des ébénistes comme Louis Moreau et Gérard Péridiez, ainsi que des tapissiers lui passent des commandes. Ses marqueteries sont particulièrement réputées, si bien qu’en 1772, tout en poursuivant son activité d’ébéniste, il ouvre son propre magasin de vente rue Fromenteau, dans le quartier du Palais-Royal.
Les meubles portant sa marque attestent la finesse de son goût. Presque tous se distinguent par leurs jolies lignes, leurs proportions harmonieuses, leur aspect léger et pimpant. Compte tenu qu'il employait plus son estampille comme une marque de commerce plutôt que de fabrique, sa signature n'est jamais négligeable, en raison de sa compétence qui le guidait dans ses achats et l'orgueil qu'il attachait à la renommée de sa maison. Les pièces Louis XV ont toutes chances d'être effectivement de sa main, celles de style Louis XVI sont souvent l'œuvre d'autres ébénistes, travaillant parfois sur ses indications qu'il revendait. Ses meubles sont particulièrement recherchés.
En l'état
XVIIIe
Longueur : 112 cm
Largeur : 58 cm
Hauteur : 80 cm