Louis Latapie (France 1891-1972) Portrait, 1939

Louis Latapie (1891-1972) Portrait, 1939, gouache sur papier sur bois, cm. 33 x 26
Signée en bas a droite
Avec cadre: cm. 55 x 47 x 4

La peinture est en tres bon état.
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Déjà enfant, il remplissait ses cahiers d'école de dessins, à tel point que sa famille accepta son inscription à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris puis à l'Académie Julian, où en 1908 il rencontra Lipchitz. Pour compléter sa formation, il fréquente également l'Académie Ranson dirigée, à l'époque, par Paul Sérusier. En 1911 il peint Carton Abstrait, puis la guerre provoque un intermède de sept ans dans son activité. De 1920 à 1925, Latapie fait face à une période de rigueur et d'ascétisme qui sera, dans ces années-là, une constante de son art. Ayant déjà abordé le cubisme au cours de sa formation académique, il peut être considéré en 1921 comme faisant partie du groupe. En 1922, avec Jacques Villon, il expose des œuvres cubistes à Paris et deux ans plus tard il est à la Biennale de Venise. La même année, il rejoint le groupe « Nous » avec Jean Dufy, Othon Friesz, Raymond Heaudebert, Irène Lagut. Avec ces compagnons il expose au Cirque de Paris et à la galerie Povolozki ; ces expositions sont suivies d'une présentation personnelle d'œuvres cubistes à la Galerie Le Licorne et à la Galerie Druet. Entre 1923 et 1924, il retourne fréquenter l'Académie Ranson, où il avait rencontré quelques années plus tôt sa future épouse, Estelle Isch-Wall.
Dans les années vingt, il se lie d'amitié avec Roger Bissière et Georges Braque et avec eux et d'autres peintres dont Ozenfant, il forme le groupe « Les Castors de Montsouris ».
Il participe souvent aux Salons de la capitale : des Indépendants en 1920, des Tuileries et d'Automne en 1936, '37, '41, '46, '47.
En 1926, il quitte Paris pour Toulon, inaugurant ce que l'on appellera la « période Toulonnaise » (1926-1932), caractérisée par la prédominance des tons clairs et lumineux. Dans les peintures de ces années, il s'inspire souvent des œuvres de Renoir et de Bonnard.
Entre la période de rigueur et ce deuxième moment, il consolide les caractéristiques de la synthèse avec une composition bien structurée et un déversement de couleurs bien calculé. Comme il le dira lui-même plus tard : « J'ai voulu faire un cubisme chaleureux, à plus haute température... ajouter à la rigueur de la construction des cubistes le lyrisme qui tord les formes et exalte la couleur ».
En 1935 commence une période monumentale et en 1936 il loue une grange à Noirmoutier pour réaliser une fresque pour l'école de Mantes-la-Jolie, achevée en 1937. Entre temps il expose à la Galerie Poyet et à la Galerie Rive Gauche à Paris.
Deux ans plus tard, il déménage au Château de Pressions puis au Château de Corvol pour créer une décoration de 40 m2. intitulé L'apothéose du sport, destiné au stade Coubertin (détruit pendant la Seconde Guerre mondiale).
En 1941, il rejoint le « Corner Room Group » où il rencontre François Desnoyer, Maurice Estève, Jean Fautrier, Bernard Lorjou, Alfred Manessier et Edouard Pignon. A Paris, pendant la guerre, la pénurie de toiles l'oblige à peindre sur papier, support qu'il continuera à utiliser pendant plusieurs années.
En 1943 il entame des études préparatoires à la décoration murale de l'amphithéâtre de la Faculté des Lettres de Poitier. Parallèlement il intensifie ses recherches sur l'intensité de la couleur et, en même temps, le dessin devient plus énergique.
En 1947, il quitte l'atelier parisien pour s'installer dans le plus ancien moulin du village de Seine-Port où débute la « période Seine-Portaise ». Dans ces années-là, les baigneurs prédominaient les grands nus verticaux et les portraits. Il continue d'exposer dans les plus célèbres galeries parisiennes.
Entre 1962 et 1968, il atteint une période non figurative qui marque les expositions personnelles de ces années : en 1965, à la Galerie Simone Heller à Paris ; en 1967 à la Galerie Françoise Tournier à Carennac et au Centre Culturel de Dammarie-les-Lys, en 1968 à la Galerie Bénézit à Paris.
En 1964, il réalise une mosaïque de 185 m2 pour le Collège technique de Laval.
En 1969, il s'installe à Avignon où il retrouve la clarté de ses débuts et où aura lieu en 1971, au Palais des Papes, une importante rétrospective de lui.
Après sa mort, plusieurs expositions lui sont consacrées, parmi les plus significatives : en 1987 à la Galerie Bernard Davignon à Paris (« Latapie : Grande Synthèse 1950-1970 ») ; en 1988 au Musée Rapin de Villeneuve-sur-Lot et au Musée des Augustin de Toulouse (Rétrospective).

Musées :
Avignon (Musée Calvet)
Dunkerque (Musée d'Art Contemporain)
Paris (Musée National d'Art Moderne, Centre Pompidou, Musée National d'Art Moderne de la Ville, Manufacture des Beaux Arts)
Poitiers (Musée Sainte Croix)
Toulouse (Musée des Augustins)
Villeneuve-sur-Lot (Musée Rapin) – France
Genève (Musée du Petit Palais) – Suisse.