Ecole Anversoise du XVIème, vers 1580
Entourage de Jacob De Backer (Anvers, 1545 - 1585)
Huile sur panneau de chêne,
dimensions: h. 49, l. 64 cm
Cadre en bois sculpté et doré d'époque posterieure
Encadré: h. 64 cm, l. 77 cm
Le sujet de notre oeuvre est tiré des métamorphoses d'Ovide où l'auteur relate l'histoire des amours des Dieux de l'Olympe. Plusieurs intrepretations de ce récit ont connues succes a la renaissance, illustrés par des celebres peintres italiens et nordiques tel Tintoret, Wtewael, De Clerk et Goltzius, Paris Bordone
Notre artiste represente la scene dans l'intimité et penombre d'une chambre a coucher, eclairée a la lumiere des bougies dramatisant l'evenement.
Comme dans un theatre, une fois le rideau levé, voici la scene qui se deroule devant le spectateur.
Venus et Mars sur le lit sont surpris par l'arrivée impropmtue du mari de Venus, Vulcain qui muni d'une bougie surprend son épouse en compagnie de son amant, pudique elle tente de cacher sa nudité sous les draps, tandis que Mars, fidele a son statut de geurrier s'apprete à sortir son épée et punir l'arrivant. Au pied du lit un fauteuil et une table, la belle robe au corset de velours rouge est posée quand la belle deesse s'est deshabillé, et on aprecoit également le heaume et la cuirasse de mars sur le lit. Les bijoux sont posés sur le fauteuil ainsi q'un miroir.
Vulcain nous apparait sous traits de jeune homme, habillé a la hate, dont temoigne une manche de chemise sortie , pieds nus. La deesse au regard nonchalant exposant sa nudité, leve sa main droite en voulant calmer son amant et eviter que le sang coule.
Au second plan les deux domestiques se parlent devant la porte, les temoins d'une scene de menage et peut etre celles qui ont alertées le malheureux époux.
L'artiste choisit de presenter cette scene dans la penombre d'une chambre eclairée seulement à la lueur des bougies pour nous epater par son savant jeu d'ombre et lumiere, ses touches eclatantes, eclairant certaines parties de la scene.
Sa palette de couleurs riche et intense, l'emploi du clair obscur, le modelé des corps nus aux muscles prononcés, delicatement sculptés a l'aide des nuances de gris sur le corps de jeune femme, plutot beiges bruns sur le corps des deux hommes.
L'artiste ajoute des petits details de la vie quotidienne afin de transporter le tableau de l'époque des dieux de l'Olympe vers son univers contemporain comme atteste le pot de chambre en pleine vue au pied du lit. Le miroir ainsi que les bijoux sont delicatement posés sur le fauteuil.
Temoignage d'un gout prononcé pour des scenes mythologiques, empreinte de manierisme nordique associé au clair obscur de l'influence montante caravagesque notre tableau etait destiné à l'origine à un collectionneur avisé et raffiné afin d'embellir ses intérieurs voir meme son cabinet privé.
Jacob De Backer Anvers, 1545 - 1585
Peintre de sujets mythologiques et religieux, très apprécié en son temps, italianisant renommé, dans la manière de Floris, il se forma à Florence et à Rome, où il séjourna entre 1557 et 1560, et aurait été l'élève d'Antonio Palermo, puis d'Hendrick Van Steenwijk. Selon Van Mander, il serait mort à l'âge de trente ans, mais aucune mention n'est faite de ses dates de naissance et de mort. Ses œuvres ont disparu pour la plupart. On sait qu'il peignit, pour l'église Notre-Dame d'Anvers, le Triptyque du Jugement dernier, encore placé au-dessus du tombeau de l'imprimeur Christophe Plantin, mort en 1589. Parmi ses tableaux, on peut citer : Jésus bénissant les enfants au musée d'Anvers, Vénus, Bacchus et l'Amour au musée de Perpignan, une belle suite des Péchés capitaux à Naples, Capodimonte, Venus et Amour à Berlin.