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Louis Ernest Barrias (1841-1905)- Mozart Enfant, 1883. Bronze édité Par Barbedienne.

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Louis Ernest Barrias (1841-1905)- Mozart Enfant, 1883. Bronze édité Par Barbedienne.
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Description de l’antiquite :

"Louis Ernest Barrias (1841-1905)- Mozart Enfant, 1883. Bronze édité Par Barbedienne. "
Louis Ernest BARRIAS (Paris, 1841-Paris, 1905)- Mozart Enfant ,1883-Epreuve en bronze à patine brune figurant le jeune prodige à l'âge de neuf ans "dans la pose trés naturelle d'un petit Paganini mettant d'accord les cordes de son violon" avant "d'improviser les plus ravissantes mélodies" (T. Véron, 1883). Fonte ancienne de la Maison d'édition de bronzes d'art parisienne Ferdinand Barbedienne, d'après le modèle en plâtre "grandeur naturelle" présenté par l'artiste-sculpteur au Salon des Artistes Français de 1883 (n°878) .
Titré sur le socle: "MOZART". Signé en lettres cursives sur la terrasse et daté:" E.Barrias 1883". Fonte de la Maison Barbedienne numérotée "94" et signée à l'arrière de la terrasse ""F.BARBEDIENNE Fondeur Paris". Cachet de réduction mécanique d'Achille Colllas.
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Lors de l'Exposition Nationale des Beaux-Arts de 1883, Ernest Barrias, déjà considéré comme l'un des plus féconds et brillants statuaires  de l'Ecole Française  de  Sculpture  de sa  génération, présentait ,au grand dam  de  critiques d'art aguérris, du public Salonnier conquis par le talent ample, inspiré et souple de cet artiste "à la sensibilité toujours en éveil", trois oeuvres  qui, aux côtés de sa  somptueuse, étourdissante allégorie de"La Nature se dévoilant à la Science" (1897,Paris, Musée d'Orsay), seront considérées  de son vivant voir à posteriori  par ses biographes avisés (Georges Lafenenestre) comme  les fleurons de  sa  " fructueuse,exemplaire carrière" ,"artistique "des mieux conduites et des mieux remplies":  Les Premières Funérailles: Adam et Eve emportant le corps d'Abel (groupe, marbre, n° 876- .Paris, Petit Palais), Bernard Palissy ( statue, bronze,n°877 ), Mozart Enfant (statue, plâtre, n°868).
Dans un article (Gazette des Beaux-Arts du 1ier juillet 1883) consacré à cette manifestation fort courue, Paul Lefort livrait, en une plume enthousiaste, ses impressions quant aux réalisations  sculpturales présentées par E.Barrias au sein du Salon Triennal. En regard  de "l'adorable figure de Mozart Enfant ", il soulignait d'emblée:
 "L'auteur des Premières Funérailles, ce groupe d'une inspiration si profondément émue et si haute, a fait au public une bien vive et charmante surprise en envoyant à l'Exposition nationale le plâtre, non encore  précédemment connu, d'une figure en pied représentant Mozart enfant. Ce n'est là qu'une statuette  (...)  Mais que cette petite figure est donc aimable et séduisante! Mozart est debout, accordant son violon qu'il appuie sur son genou relevé; la tête légérement inclinée, il interroge de l'oreille et du doigt la justesse de l'une des cordes de l'instrument. Tout à l'heure, il va s'en servir, et, comme le rapporte la lettre de son père citée au Livret, et qui a fourni à M.Barrias l'idée première de cette statuette, il improvisera les plus ravissantes mélodies".
Conquis par cette oeuvre sculpturale d'une composition ingénue, d'un parti original  voir inédit de la part d'un statuaire plus enclin, par sa formation académique comme par la nature impétueuse de son talent, à traiter des sujets allégoriques à portée morale ou philosophique propres au "genre noble" apprécié des instances étatiques de la Troisième République, le journaliste poursuivait son commentaire en ces termes:
"C'est la nature elle-même que M.Barrias a prise sur le fait et qu'il a rendue dans ce mouvement, dans cette attitude enfantine, d'une grâce, d'une gentillesse inexprimables. Au surplus, tout dans cette oeuvre exquise est traité avec le même bonheur: la physionnomie du jeune musicien est éveillée, fine, souriante et en même temps trés attentive; les gestes sont d'une justesse d'observation et d'une vérité parfate; les mains sont bien des mains de musicien et d'enfant; les petites jambes sont graciles et nerveuses; enfin, sous le costume coquet du XVIIIe siècle, on sent absolument l'action et le frémissement de la vie."
Dés sa présentation en 1883, l'effigie de Mozart Enfant ,encensée  par les critiques d'art, admirée des  Amateurs et plébiscitée par le public de l'époque, connut une réelle fortune artistique doublée  d'un succés commercial.
Considérée  à juste titre par Albert Soubiès comme une "oeuvre de magistrale et spirituelle habileté" (1905,p.7), elle n'eût lors du Salon de 1888- soit un an après sa traduction en bronze à cire perdue (Salon de 1887, n°3618) acquise par l'Etat pour le Musée  du Luxembourg (Paris, Musée d'Orsay, Inv. RF 785 LUX 6)- nul équivalent.  "A la suite du succés obtenu par le Mozart enfant , de  M.Barrias " , de louables  statuaires (Moreau-Vauthier, Laoustt, Gaudez,..) s'aventurerent sur le même terrain. De" la légion d'adolescents, de grands hommes en herbe " ( Pascal, Lulli, Turenne, Molière) présentés, Georges Lafenestre ne vit, en comparaison de "la conception heureuse" de Barrias, "que gamineries et enfantillages" dépourvues de "vérité historique" ( Revue des Deux-Mondes, juillet 1888).
Admiratif du Mozart Enfant (Bronze, 1887) devenu "un des plus précieux ornements de la sculpture du Musée du Luxembourg" (Léon Gonse), le collectionneur danois  Carl Jacobsen (1842-1914), "admirateur généreux de la sculpture française" commanda à E.Barrias un réplique en marbre de celui-ci. Présentée au Salon de 1891 (n° 2254), "cette nouvelle interprétation(de nos jours à la Ny  Carlberg Glypoteck de Copenhague) fut pour le maître-statuaire " l'occasion de montrer son habileté à trouver dans le marbre, comme il l'avait déjà prouvé dans le bronze, les qualités particulières qui, dans chaque matiére, peuvent le mieux contribuer à  l'expression d'une figure" ( G.Lafenestre, 1891).
Applaudi, diffusé par la gravure (La Revue illustrée, la Gazette des Beaux-Arts, Le Courrier de l'Art), le Mozart Enfant de 1883 devint, suivant la prédiction de ses rares détracteurs (Jules Antoine, Henry Jouin) plus  férus  du mâle talent de Barrias, "une jolie statuette à réduire,destinée à place dans un salon ou sur une cheminéegrâce à " la Maison Barbedienne qui en fera vite des reproductions". Déjà éditrice entre 1874-1884  de statuettes démontrant "les dons de fine tendresse, de fraîcheur souriante, de grâce délicate, de sage fantaisie" comme "le talent élégant et facile" de l'artiste" -  Suite d'Enfants, sur une Tortue, à l'Escargot,au crabe,  au panier, à l'Amphore, à la Tirelire, ...-, la fameuse Maison parisienne de  Ferdinand Barbedienne, réputée pour ses  Bronzes d'Art, s'empara du modèle . Celui-ci  fut exécuté,-outre la dimension originale de 115 cm- ,grâce au procédé de réduction d'Achille Collas, en diverses grandeurs , à savoir en trois autres dimensions ( 89, 66 et 47 cm). De 1883 à 1891, la presse relate, parmi " la collection de bronzes, réduction d'oeuvres des artistes parisiens les plus distingués",la présentation au sein de manifestations nationales (Reims) ou européennes (Anvers, Bruxelles, Copenhague) du Mozart Enfant de Barrias  dont un modèle "d'un demi-métre de hauteur"sera acquis à l'Exposition d'Anvers (1886) par l'Infante d'Espagne Isabelle de Bourbon à dessein de l'offrir au violoniste  virtuose Jesùs de Monastério (1836-1903).
Des institutions muséales de premier ordre ( Londres, Royal Collége of Music; Lancashire, Harris Museum and art Gallery ,..) s'enorgueillissent de posséder le Mozart Enfant de Barrias édité en bronze, daté de 1887 et parfois comme notre modèle de 1883. A ce titre, on remarquera que  celui-ci  dû  à une Maison hautement reconnue pour l'excellence de son travail de ciselure et la science de ses  patines respecte  l'oeuvre originale conçue par l'artiste en laquelle "éclate la preuve du génie précoce" (T.Véron) de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791).
En l'effigie du jeune Mozart, musicien qui lors sa brève existence oeuvra, selon sa  graçieuse expression, "à mettre ensemble les notes qui s'aiment", se lit singuliérement la trajectoire d'un sculpteur "convaincu et sincère" s 'efforçant d'associer " l'étude de la vérité à la poursuite émue de la Beauté". Ce qu'il réussit avec maestria dans cette oeuvre d'une  exquise sensibilité lyrique et, dont l'aura persistera lors d'une de ses dernières présentations( n°1441) à l'Exposition Centenale de 1900 .
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Matériaux: Bronze à patine brune.
Dimensions: H.: 66 cm-
Parfait Etat.
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Littérature liée: Kjellberg, Pierre, Les Bronzes du XIXe siècle.Dictionnaire des sculpteurs, Paris: Ed. de L'Amateur, 1989,pp.49-51;-Lami, Stanislas, Dictionnaire des sculpteurs de l'Ecole française du XIXe siècle, 1919,Tome I, pp.53-61;- Peigné Guillaume, Dictionnaire des sculpteurs Néo-Baroques français (1870-1914), Paris: CTHS, 2012,pp.69-78.
                         Lafenestre, Georges, L'oeuvre d'Ernest Barrias, Paris: Renouard, 1908; idem, "Le Salon de 1888", in: Revue des Deux-Mondes, juillet 1888, p.170-171; idem, "Le Salon de 1891, in : Revue des Deux-Mondes, juillet 1891, p. 932. - Véron Théodore, Dictionnaire Véron, ou Mémorial de l'art et des artistes de mon temps, Année 1883,pp. 181-183; Lefort, Paul, 'Exposition Nationale de 1883, in: Gazette des Beaux-Arts, 1ier juillet 1883,pp.460-461;- Soubiès, Albert, L.E.Barrias (1841-1905). Notes biographiques, Paris: Flammarion, 1905, p.7.   
 

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