Très beau et grand plateau octogonal en scagliole.
Contour en marbre et décor central d'un blason.
Le blason composite comporte différentes représentations, cela pourrait donc évoquer une filiation entre plusieurs grandes familles. Cette réunion codifiée par des règles traduit le type d'union.
Ici, la couronne sertie le surplombant et le manteau en hermine signifierait une appartenance royale. Les lances drapés sur chaque côté pourraient corréler avec une distinction honorifique.
Décor que l'on retrouve dans le blason de Charle de Montmorency Damville.
Probablement italien du XVIIIe siècle, ce blason écartelé au premier, à l'aigle bicéphale, le vol abaissé, couronné des deux têtes, est d'une illustre appartenance.
L'aigle est, à cette époque, l'une des représentations les plus hautes en héraldique : souvent associé au Saint Empire.
Il pourrait être attribué à la famille des Tocco de Céphalonie.
En effet, les armoiries découvert sur la margelle d'un puits dans la forteresse médiévale d'Arta présente un blason qui a sénestre illustre un aigle bicéphale doublement couronné (relation à Byzance). Tel le notre, il se présente les ailes non déployées et le bec fermé, une couronne surplombant chaque tête.
Cependant, à la différence du notre, il est d'or.
D'autres armoiries, celles d'Enzo de Sardaigne pourrait, par similitude, correspondre également au notre. D'un aigle bicéphale, les ailes semis déployées, similaire par la simplicité de la représentation et sa couleur. Il ne porte pas les couronnes, cependant, Enzo de Sardaigne étant roi en 1238, il est incontestable que son blason fut modifié dans les siècles suivants par des alliances entre famille.
La famille San Martino, de Sicile, possède un blason qui en deux points pourraient correspondre à celui du plateau scagliole.
Le notre est écartelé à 4 d'azur, d'une fleur unique aux épines et à 2 d'azur, de deux fleurs du même.
La représentation florale en héraldique n'est pas rare mais souvent à pétale seul. Une représentation à tige, moins courante pourrait s'apparenter à la famille San Martino Ramondetta qui présente
" D'or, à la bande de gueules, accompagnée de deux roses du même, tigées et feuillées de sinople. "
- Couronne princière.
- Soutenu de l'aigle impérial, sable, le vol abaissé, couronné des deux têtes, tenant la bannière de Jérusalem avec la patte droite.
(Sources:
- Les armoiries de Sicile : c'est-à-dire la collection héraldique, pour Palizzolo Gravina, 1871-1875.
- Encyclopédie héraldique et chevaleresque; Manuel nobiliaire, par Goffredo di Crollalanza, 1876-1877. )
En 1235, suite à un décret impérial de Frédérico II (du Saint-Empire), père d'Enzo de Sardaigne, La famille San Martino Ramondetta (venant d'une lignée noble) eu le privilège d'arborer “l'aigle impérial” dans son blason, celui ci tenant une bannière avec les armoiries de Jérusalem.
Cela fait suite au grand acte de Raimondo S.(dont descend les San Martino), natif de Gascogne, seigneur de Miger et de Tourpes, qui était chevalier valeureux dans les guerres de la Terre Sainte
Il fut le premier à escalader les murailles de la Ville Sainte pour y planter l'étendard des Chevaliers Croisés.
Notre blason, écartelé au 3, d'un dextrochère de carnation tenant d'or une fleur à trois tiges. Cette représentation, bien qu'un peu différente, pourrait s'apparenter à la famille Desmarets.
Enfin, la croix de Jérusalem, dit aussi croix de terre sainte, termine le blason dans la partie inférieure, sous le manteau en hermine.
Travail italien du XVIIIe siècle .