Estampillé Cyrille Ruffier des Aimés (1844 - 1916)
Fin XIXème
Acajou, bronze, nacre et ivoire
Très bon état général, manque une aile en nacre sur l'oiseau et à noter, un léger décollement du placage sur le fond du plateau inférieur
Très grande qualité d'exécution, pièce unique entièrement fabriquée à la main
Renseignements complémentaires sur demande
CYRILLE RUFFIER DES AIMES (1844-1916)
"Cyrille Ruffier des Aimés naît le 29 janvier 1844 à Champagny-en-Vanoise en Savoie et décédera dans la même ville le 13 avril 1916.
Ouvrier ébéniste de talent, il ouvre sa propre ébénisterie d’art à Paris en 1881, « Ruffier des Aimés & Cie ».
Ses ateliers et magasins de vente se trouvent 11 rue Basfroi - 1 passage Rauch à Paris, tout près du Faubourg Saint-Antoine.
En 1887, sa manufacture dotée d’une machine à vapeur - une rareté en ébénisterie à cette époque - emploie cinquante ouvriers.
Quatre années plus tard, elle en compte quatre-vingts. D’abord fabricant de mobilier de style (Henri II, Louis XIV, XV, XVI, etc.), c’est face à l’engouement pour ce type de créations qu’il se spécialise peu à peu dans le mobilier « fantaisie », dans les goûts japonais et chinois.
Ses vitrines, écrans de cheminée, bureaux, sellettes, etc. sont ainsi salués par les critiques de l’époque :
« (…) ce sont surtout ses meubles de fantaisie qui ont attiré notre attention. Ici, l’originalité éclate de toutes parts ; tout est créé, tout est unique ; les dessins, les modèles sont tous entièrement exécutés dans les ateliers de la maison, et quand on achète un de ces meubles, on est sûr d’avoir un objet d’art dont il n’existe nul autre exemplaire, qu’on ne trouvera ni dans aucune maison de meubles, ni dans aucun appartement. ».
Réf : Le panthéon de l’industrie, n° 655, 11 septembre 1887.
Travaillant diverses essences de bois, Ruffier des Aimes et Cie a une prédilection pour l’acajou et le bois de poirier.
Les incrustations de nacre et d’ivoire, d’une qualité et d’une finesse tout à fait remarquables, sont exécutées par des artistes Tonkinois.
Il expose et reçoit notamment plusieurs distinctions aux expositions de l’Union Centrale des Arts Décoratifs de 1887, 1888, 1889 et 1890.
Lors de l’Exposition du Travail de 1891, on lui décerne le 2ème prix d’ébénisterie artistique et une médaille de vermeil pour ses meubles.
Les meubles de Ruffier des Aimés, loin d’être tous estampillés, sont très souvent confondus avec les créations de la maison Gabriel Viardot ; aussi, il est plus que probable que des œuvres conservées dans de prestigieuses institutions et attribuées à Gabriel Viardot soient en fait issues de ses ateliers".
Référence : Ader - Nordmann, vente aux enchères publiques du 1er juin 2018 pour un ensemble de mobilier de Cyrille Ruffier des Aimés