Dendrite et aquarelle sur papier, 14 x 19,5 cm.
Provenance : Collection Franca et Pierre Belfond
Expositions : A rapprocher des expositions : Maison Balzac (Dessins d’écrivains français du XIXe siècle, 1983), Sueños de tinta, 1993 (La Palmas de Gran Canaria), Musée de la vie romantique (George Sand, une nature d’artiste, 2004), à l’IMC au musée Berardo à Lisbonne, Musée communal d’Ixelles (dessins d’écrivains, 2008), Schim Kunsthalle à Francfort (Turner, Hugo, Moreau, Entdeckung der Abstraction, 2008).
L’ensemble de ces dessins proviennent d’un album, anthologique, préparé ver 1875 par George Sand et complété plus tard par son fils Maurice, d’environ 47 dessins à destination de ses chère petites-filles Aurore et Gabrielle, les enfants de son fils. Elle réalisa ses premiers dessins dans le plus pur style romantique à l’époque où elle ne s’appelait encore qu’Aurore Dudevant, pour évoluer plus tardivement vers des formes abstraites dont elle donna le nom célèbre de « dendrites ». Dans ses souvenirs, relatés dans « Histoire de ma vie (IV, 12), la romancière raconte comment elle voulut gagner sa vie en peignant « des fleurs et des oiseaux d’ornement, en compositions microscopiques sur des tabatières et des étuis à cigares », mais aussi des éventails et des boîtes à thé, entre autres. Elle précisait qu’elle aimait réaliser « des portraits au crayon ou à l’aquarelle en quelques heures : « je saisissais très bien la ressemblance, je dessinais pas mal mes petites têtes. ». A l’aune de sa vie, elle s’exerça aux dendrites ou aquarelle à l’écrasage. Ce procédé consistait à écraser la couleur pour en sortir des formes figuratives.
Nous avons ici un témoignage touchant de cette vie méconnue d’artiste de la célèbre romancière.
Un ouvrage est consacré aux œuvres graphiques de George Sand par Christian Bernadac, « Georges Sand, Dessins et aquarelles, éditions Belfond, 1992. »