Mine de plomb sur papier. Quatre petites scènes de personnages en silhouettes, 1,5×4 cm, 2×5,5 cm, 3×7 cm, 2,5×10,5 cm. L’art d’être grand-mère, jeux collectifs à Nohant.
Une pièce à part, mine de plomb sur papier, 3,3 x 4,4 cm. Scène de promenade à Nohant, représentant Georges Sand sous une ombrelle, ses deux petites-filles, Aurore et Gabrielle, deux chiens et deux personnages, dont un Polichinelle, avec un château en arrière-plan.
Provenance : Collection Franca et Pierre Belfond
Bibliographie : Reproduites dans « Georges Sand, Dessins et aquarelles, éditions Belfond, 1992. Numéros 276 – 279 – 274 » par Christian Bernadac.
L’ensemble de ces dessins proviennent d’un album, anthologique, préparé ver 1875 par George Sand et complété plus tard par son fils Maurice, d’environ 47 dessins à destination de ses chère petites-filles Aurore et Gabrielle, les enfants de son fils. Elle réalisa ses premiers dessins dans le plus pur style romantique à l’époque où elle ne s’appelait encore qu’Aurore Dudevant, pour évoluer plus tardivement vers des formes abstraites dont elle donna le nom célèbre de « dendrites ». Dans ses souvenirs, relatés dans « Histoire de ma vie (IV, 12), la romancière raconte comment elle voulut gagner sa vie en peignant « des fleurs et des oiseaux d’ornement, en compositions microscopiques sur des tabatières et des étuis à cigares », mais aussi des éventails et des boîtes à thé, entre autres. Elle précisait qu’elle aimait réaliser « des portraits au crayon ou à l’aquarelle en quelques heures : « je saisissais très bien la ressemblance, je dessinais pas mal mes petites têtes. ». A l’aune de sa vie, elle s’exerça aux dendrites ou aquarelle à l’écrasage. Ce procédé consistait à écraser la couleur pour en sortir des formes figuratives.
Nous avons ici un témoignage touchant de cette vie méconnue d’artiste de la célèbre romancière.