Cette œuvre moderne d’Antoine Ferrari, le plus expressionniste des peintres provençaux, est proposée dans un cadre classique de style Louis XIV qui mesure 70 cm par 81 cm et 54,5 cm par 65 cm pour la toile seule. Un cadre moderne pourrait-être envisagé et lui irait tout aussi bien.
Elle représente un paysage de sous-bois aux grands arbres rouges, titre donné au tableau par l’artiste lui-même (voir au dos).
En excellent état, elle est signée en bas à droite.
Elève de l’Ecole des Beaux Arts de Marseille, il renonce à la sécurité du métier de tailleur qu’exerce son père. Ce choix le pousse à rompre avec sa famille. A dix sept ans, il part pour Paris avec deux camarades sculpteurs Morenon et Cadenat.
Pour survivre, il travaille dans un atelier de décor de théatre, ce qui lui permet de suivre les cours aux Beaux Arts de Paris.
Il expose à Marseille dès 1928, avec la Jeune Peinture du moment chez Guibert. L’année suivante, il rencontre Pierre Ambrogiani. A partir de 1930, sa ville natale subventionne ses études à Paris. En 1937, il obtient le Prix Abd-el-Tif, bourse de séjour qui lui permet de passer deux ans à Alger ; là, il acquiert son expression franche de la couleur. Par ailleurs, de ses débuts parisiens, il garde une admiration – notamment dans tel éclat rouge ou sermentin vert- pour Soutine dont il reprend l’atelier, rue Saint Gothard.
Le paysage tient une grande place dans son œuvre ainsi que les marines du Vieux Port. Mais il ne néglige pas le portrait pour lequel il a une prédilection. De même les grands nus, le bouquets éclatants et les natures mortes se retrouvent à chaque période de son travail. Son geste qui après une longue réflexion part comme un coup de cravache en fait un peintre impulsif, sans doute le plus expressionniste des Provençaux Contemporains.
Van Dongen admiratif de son talent, le fit admettre au Salon d'Automne de 1927.