Énorme rare poignard romantique antique Français « Hercule tuant Hydra »

Le manche monobloc présente une superbe sculpture en ronde-bosse représentant le dieu Héraclès perché sur un dragon abattu. Héraclès porte le léonté, la peau du lion de Némée, sur la tête en guise de casque. Il porte également une tunique d'hoplite et brandit un glaive pour frapper le dragon. Le dragon lève la tête vers Héraclès dans un pathétique mouvement de torsion. Ses ailes déployées forment les quillons du poignard. Lame à double tranchant, double gouttière et faîtage médian. Fourreau également en bronze argenté, à décor de feuillages stylisés et de trois très fines garnitures sculptées et ciselée en haut relief. La garniture supérieure, qui porte les deux anneaux de bélière, est ornée d'un médaillon sculpté de part et d'autre. L'un des médaillons représente une femme casquée portant une couronne feuillagée, probablement Athéna, sur un fond ovale rayonnant, lui-même orné d'un petit masque en bas. Le second présente une tête de lion, la gueule ouverte, la crinière tendue. Le panneau central présente des scènes militaires de style antique : d'un côté, une bataille terrestre avec des fantassins portant des casques, des boucliers, des épées et des lances ; de l'autre, une galère à voiles et à rames, dotée d'une imposante figure de proue et chargée d'hommes d'armes. Chaque scène est surmontée d'un masque grotesque. Le bouclier est sculpté des deux côtés, en relief particulièrement élevé, d'une chouette symbole d'Athéna, flanquée chacune de deux branches de laurier nouées à la base.
Dans la mythologie grecque, le lion de Némée est une créature fantastique tuée par Héraclès au cours de ses douze travaux. Le lion est fils d'Orthos, du chien de Géryon, et de la Chimère ou Echidna, comme le Sphinx de Thèbes. Une tradition minoritaire attribue Typhon comme son père, sans préciser sa mère ; un autre encore mentionne Séléné, déesse de la lune, comme sa mère. Élevé par Héra, il régnait la terreur dans la région de Némée en Argolide. Sa peau est impénétrable. Tuer ce monstre et le ramener à Eurysthée est la première des douze tâches qu'Héraclès doit accomplir. A son arrivée à Cléones, le héros s'arrête devant la cabane d'un laboureur nommé Molorchos, qui veut lui offrir un sacrifice, comme à un dieu. Refusant un tel honneur, Héraclès lui demande d'attendre un mois. A la fin de ce mois, soit il méritera un sacrifice en tant que héros mort, soit il aura tué la bête, auquel cas Molorchos pourra offrir le sacrifice à Zeus. Un soir, Héraclès surprit le lion sur le flanc d'une colline après que la bête eut mangé. Déguisé, il lui tire dessus avec des flèches. Mais il se rend vite compte que le monstre est invulnérable. Ses flèches, données par Apollon, rebondissent sur sa peau. Le lion charge, mais Héraclès évite l'assaut. Il combat armé uniquement avec sa massue en bois d'olivier. Il frappe le lion avec, puis l'étouffe, cassant sa massue au corps à corps. (Une autre version montre Héraclès enfermant le lion dans sa tanière et l'étranglant à deux mains). Il l'écorche, utilisant les propres griffes du monstre pour couper la peau dure. Il nettoie la peau (que ni le feu ni le fer ne peuvent briser) et la revêt. Zeus place le lion parmi les constellations du firmament. Molorchos est en train de sacrifier au héros quand Héraclès arrive soudainement à Cléonaé. A son retour à Tirynthe, le héros jette la peau aux pieds d'Eurysthée, qui est si terrifié qu'il saute dans une jarre pour se cacher. Il ordonne à Héraclès de conserver désormais ses trophées hors de la ville et de ne communiquer avec lui que par l'intermédiaire de son héraut Coprea.

Longueur : 63,5 cm.


UGS : 350.2.85.141123