Réalisée dans un bel acajou blond moucheté. Coiffé de sa manchette sur le dossier qui est décoré d’une superbe lyre à trois cordes finement sculptées. Les montants de forme droite et les pieds postérieurs en forme de sabre.
Et c'est là toute l'originalité et la puissance de cette construction, le montant et le pied sont constitués d'une seule et même pièce de bois reliant la manchette.
L’assise en forme de raquette est adaptée à la position du spectateur à califourchon. Elle repose sur deux pieds sabre postérieurs et deux pieds antérieurs qui portent à leur sommet un nœud strié. La ceinture est sculptée avec deux carrés décorés d'une rosace.
Courbe et proportion superbe, qui d'autre que Georges JACOB, dès 1790, pouvait casser les codes en vigueur sous l’ancien régime et proposer ce véritable exercice de style qui s'exprime pleinement dans cette réalisation estampillée de G ° IACOB.
Dimensions : 97 x 38 x 59 cm
*La « voyeuse» est une chaise destinée à regarder les parties de jeux dans la même position que le fidèle sur son prie- dieu, mais plus confortablement car assis à califourchon et les avant-bras posés sur la manchette.
Un modèle similaire mais à manchette amovible dégageant un petit casier pour ranger les jetons est appelé « Ponteuse », cette chaise servait à miser. (ponter)
Exclusivement réservés à meubler les salons de la noblesse ses sièges sont toujours d’excellentes factures et réalisés par de grands ébénistes.
Georges Jacob, reçu maître en 1765, est le plus célèbre et aussi le plus prolifique des menuisiers en sièges du XVIII siècle. Jacob c'est l'influenceur, on lui doit l'adoption de l'acajou dans les sièges, mais aussi l'invention du dossier de fauteuil ou de chaise ajouré si prisé à l'époque de Louis XVI. En forme de lyres, gerbes, carquois, montgolfières pour ne citer qu'eux, dans ses décors il a fait entrer les fleurs champêtres dans l'histoire des arts décoratifs. Il est celui qui fera le style Empire. De ses ateliers sortirent des milliers de meubles avec trois points communs : très architecturés, en bois d'acajou, et ornés de bonzes minces d'une ciselure délicate. Il travailla avec deux bronziers Thomire et Odiot. Ses fils et petit-fils prirent la relève avec un même talent jusqu’en 1847.
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